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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Action collective: iI se défend d’un règlement douteux avec Uber Eats

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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2022-03-19T00:37:15Z
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L’avocat qui a accepté un règlement douteux avec Uber Eats dans le cadre d’une action collective a dû se défendre devant la cour au sujet de sa décision, qui lui a permis d’empocher 63 500 $ alors que les consommateurs ne toucheront pas un rond.

« Ç’a été fait dans l’intérêt des membres », a assuré Me Jimmy Lambert aujourd'hui au palais de justice de Montréal.

Rappelant que l’issue d’un éventuel procès était incertaine et que la multinationale américaine acceptait aussi de verser 55 000 $ à des organismes de charité, l’avocat s’est démené aujourd'hui pour justifier sa proposition de règlement bien loin des millions qu’il réclamait initialement au bénéfice des consommateurs. Le montant qu’il empochait n’était pas faramineux compte tenu du travail fait à ce jour, a-t-il ajouté.

Mais c’était sans compter la présence d’opposants, qui affirment qu’un tel règlement n’est pas dans l’intérêt des membres.

« [Ce règlement] est particulièrement problématique », a plaidé l’avocat et professeur de droit Phil Lord.

Des étudiants en droit ont pour leur part déploré le fait qu’il s’agissait d’un règlement « à rabais ».

Les avocats d’Uber Eats, de leur côté, ont rappelé que les pratiques de l’entreprise avaient changé depuis, même si elle n’admet aucune faute. 

Le juge Pierre Gagnon annoncera prochainement s’il entérine ou non l’entente.

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