Ignoré par Hockey Canada, Maddox Dagenais a le feu dans les yeux: «Je vais leur montrer qu’ils auraient dû me garder»


Kevin Dubé
L’année de repêchage de Maddox Dagenais a débuté avec une vive déception. Retranché par Hockey Canada en vue de la Coupe Hlinka-Gretzky, au début du mois d’août, le premier choix au total du repêchage de la LHJMQ de 2024 désire l’utiliser comme motivation pour «leur montrer».
Ce ne fut pas un grand cru en général pour la LHJMQ, alors que deux seuls représentants sont parvenus à se tailler une place avec l’équipe qui a remporté la médaille de bronze: l’attaquant Thomas Rousseau, du Phœnix de Sherbrooke, et le défenseur des Sea Dogs de Saint-Jean Cameron Chartrand.
«Ça a été une petite déception, mais je le vois comme une motivation. Je vais travailler plus fort et leur montrer qu'ils auraient dû me garder. Je pense que j’ai connu un bon camp, et j’ai eu de bons rapports. Je me concentre sur moi-même et je suis content de ce que j’ai prouvé. Je sais que je suis capable de rivaliser avec ces joueurs.»

Des choses à travailler
Des dépisteurs qui étaient au camp de sélection de l’équipe canadienne nous ont dévoilé que ce qui avait fait défaut, chez Dagenais, était ce qu’on lui reproche le plus souvent depuis le début de sa carrière junior: son niveau de compétition.
Ce sont également les échos qu’ont reçus les Remparts, à la suite du retranchement de leur talentueux attaquant.
«Ce qu’on nous a dit, c’est que c’est vraiment son niveau de compétition qui a fait la différence en bout de ligne. Ce sera à nous de travailler ça avec Maddox cette année. On prend souvent l’exemple de Zack Bolduc, il y a des notions qu’il n’a commencé à appliquer qu’à 19 ans. On veut faire comprendre ça à Maddox. Dans une année de repêchage, ce sont des petits détails que les équipes regardent.»
À l’aile plutôt qu’au centre?
D’ailleurs, avec Hockey Canada, Dagenais a été utilisé à la position d’ailier plutôt qu’au centre, sa position naturelle. Ça avait aussi été le cas lors du Défi mondial des moins de 17 ans, en 2023.
Pour certains recruteurs de la LNH, d’ailleurs, le franc-tireur des Remparts a davantage le profil d’un ailier que celui d’un joueur de centre, au prochain niveau.
«Mais Bill Zonnon était un ailier et il est finalement devenu un solide joueur de centre. Je n’aurais pas pensé ça», tempère toutefois l’un d’eux.

Les Remparts ont d’ailleurs l’intention de tenter l’expérience avec Dagenais qui, en ce moment, patine à la droite de Nathan Quinn et Elliot Simard, dans ce qui semble le premier trio de l’équipe, pour le moment.
«Je l’ai vu dans le camp et il avait l’air à l’aise à cet endroit, que ce soit en entrée ou en sortie de zone. Avec la façon dont il joue, que ce soit avec son lancer ou comment il crée des jeux, on dirait qu’à droite, les choses vont bien», explique l’entraîneur Éric Veilleux, qui ajoute toutefois que les trios actuels ne sont pas coulés dans le béton et qu’il va continuer de «faire des petits tests ici et là».
Pour Dagenais, il voit d’un bon œil l’idée d’ajouter une corde de plus à son arc.
«J’ai beaucoup parlé avec Éric et Simon. Il vaut mieux savoir jouer les deux positions que juste une. Dans la LNH, tu ne vas peut-être pas jouer juste au centre, ou juste à l’aile. Là, je sais jouer les deux et c’est bon pour moi. C’est un peu d’adaptation pour moi de jouer à droite, mais jusqu’à présent, j’aime ça.»
Par ailleurs, Dagenais pourra compter sur la présence de toute sa famille pour cette année importante dans sa jeune carrière, puisqu’elle a décidé de s’installer de façon permanente à Québec pour toute la saison.