«Ici, il y a quelque chose de plus ouvert, vous êtes moins fermés», dit Thomas Ngijol, vedette de la série «Empathie»

Guillaume Picard
L’humoriste français Thomas Ngijol, que l’on a découvert comme comédien dans la série Empathie, mesure l’impact que l’œuvre de Florence Longpré a dans sa vie, même chez nous, alors qu’il est de passage au Québec dans le cadre de sa tournée L’œil du tigre.
L’artiste de 46 ans s’est réjoui mercredi qu’Empathie, dans laquelle il joue le rôle de Mortimer, connaisse aussi du succès dans l’Hexagone, lui qui vit à Paris.
«Ici, je me suis rendu compte, en allant manger simplement dans un restaurant où j’avais mes habitudes, que le regard sur moi avait changé», a-t-il raconté mercredi, en entrevue avec Isabelle Perron à l’émission de Mario Dumont, sur les ondes de QUB radio au 99,5 FM Montréal.

Les épisodes réalisés par Guillaume Lonergan (Audrey est revenue, Le temps des framboises) se déroulent dans un hôpital psychiatrique, et ils abordent des thèmes très contemporains liés à la maladie mentale.
«La plus grande réussite de cette série, c’est qu’effectivement, elle a touché son audience de son intérieur», a poursuivi Thomas Ngijol qui, ces dernières années, est venu à plusieurs reprises au Québec, notamment au festival Juste pour rire et au Zoofest.
«C’est quelque chose qui, pour moi, est le plus surprenant parce que je ne le sentais pas forcément quand je tournais, dans le sens où je ne disais pas que ça allait prendre cette dimension, et là, on se rend compte qu’il se passe quelque chose autour.»
Pour Thomas Ngijol, qui a quatre filles, il y a une différence nette entre le Québec et la France par rapport à tout ce qui a trait à l’empathie.
«Ici, il y a quelque chose de plus ouvert, vous êtes moins fermés. Nous, c’est un peu caricatural de dire ça, mais on est un peu grognons en France, on a – excusez-moi du terme – des têtes de con, donc ce n’est pas toujours évident. Mais passé tout ça, il y a aussi beaucoup d’empathie, il y a beaucoup de douceur, il y a beaucoup de gentillesse, mais on a vraiment une vraie carapace. En plus, je vis à Paris, donc c’est encore plus dur. Les Parisiens, on est vraiment durs.»
Selon lui, Empathie «fait du bien» aux Français, dans la mesure où la série nous «reconnecte à ce sentiment d’empathie, à ces notions d’empathie qui sont en nous, mais que justement, nous, Français, on a tendance un peu à couvrir de plein de couches et de ne pas ouvrir suffisamment».
Thomas Ngijol présentera son spectacle d’humour L’œil du tigre à L’Olympia de Montréal les 17 et 18 octobre. Des numéros ont été adaptés «jusqu’à la dernière minute» pour le public d’ici, a dit le principal intéressé, qui s’attend à un public composé à la fois de Français vivant à Montréal et de «locaux qui viendront découvrir d’où vient Mortimer».
Thomas Ngijol sera de retour au Québec pour le tournage de la deuxième saison d’Empathie, œuvre disponible sur Crave.
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