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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

IA: des journaux américains poursuivent OpenAI et Microsoft en justice

AFP
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Agence France Presse

2024-04-30T20:20:02Z
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Huit journaux américains, dont le Chicago Tribune, ont porté plainte mardi contre OpenAI, créateur de ChatGPT, et Microsoft, son principal investisseur, accusant ces entreprises d’avoir violé leurs droits d’auteur pour créer la technologie à l’œuvre dans les assistants d’intelligence artificielle (IA). 

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«Ce procès découle du fait que [les entreprises] ont volé des millions d’articles protégés par le droit d’auteur des éditeurs, sans autorisation ni paiement, afin de commercialiser leurs produits d’intelligence artificielle générative, notamment ChatGPT et Copilot (de Microsoft)», indique-t-on dans la plainte déposée auprès d’un tribunal à New York.

Les plaignants – New York Daily News, Chicago Tribune, Orlando Sentinel, Sun Sentinel of Florida, San Jose Mercury News, Denver Post, Orange County Register et St. Paul Pioneer Press – appartiennent à Alden Global Capital, fonds spéculatif établi en Floride et créateur du deuxième groupe de presse américain derrière Gannett, propriétaire de USA Today

Selon leurs avocats, «ce procès démontrera que les accusés doivent à la fois obtenir le consentement des éditeurs pour utiliser leur contenu et les rémunérer à leur juste valeur pour cette utilisation».

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Ils reprochent également aux assistants d’IA d’offrir des extraits d’articles et d’attribuer des informations trompeuses ou inexactes aux publications dans certains cas.

De nombreux auteurs, artistes et sites d’information accusent OpenAI et ses rivales de violation du droit d’auteur dans le cadre de la course à l’IA générative (production de textes, images, etc., sur simple requête en langage courant), qui nécessite des montagnes de données. Fin décembre, le New York Times a lancé des poursuites contre OpenAI et Microsoft. 

  • Yasmine Abdelfadel a discuté de l’intelligence artificielle avec Jordan Chénard, spécialiste en communication marketing, à QUB: 

OpenAI se défend

Sollicitée par l’AFP mardi, OpenAI n’a pas commenté les allégations des journaux, mais a déclaré qu’elle «prenait grand soin» dans ses produits et son processus d’entraînement des modèles d’IA générative «de soutenir les organisations de presse».

L’entreprise émergente établie en Californie a aussi mis en avant les «partenariats constructifs et les conversations avec de nombreux médias dans le monde entier pour explorer les possibilités, discuter des préoccupations et fournir des solutions».

Elle fait référence aux accords de licence de contenu passés avec des médias – dont l’agence de presse AP, le groupe allemand Axel Springer, le quotidien français Le Monde et le conglomérat espagnol Prisa Media, ainsi que, depuis lundi, le quotidien britannique Financial Times.

Dans l’affaire du New York Times, OpenAI s’est vigoureusement défendue, arguant que l’utilisation de données accessibles au public, y compris d’articles de presse, à des fins d’entraînement général des modèles, ne constituait pas une violation du droit d’auteur.

La compagnie a aussi accusé le quotidien américain d’avoir «piraté» ChatGPT, pour produire des «résultats hautement anormaux».

Microsoft a refusé de commenter les plaintes déposées. 

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