L'hypnose est une puissance insoupçonnée
Louis-Antoine Lemire | Agence QMI
L’hypnose permettrait d’apprendre à mieux contrôler l'anxiété et les angoisses ainsi qu'à réduire les douleurs, selon l’hypnothérapeute et propriétaire de «Hypnose» clinique Saguenay, Marc Bédard.
En entrevue à QUB radio, M. Bédard a mentionné qu’avec le peu de ressources existantes pour les personnes souffrant de problèmes psychologiques, les hypnothérapeutes seront grandement sollicités dans le futur.
«C’est le cerveau qui génère la douleur et elle existe uniquement à cet endroit. Quand on arrive à parler au cerveau, c’est à ce moment qu’il peut se passer des choses extraordinaires. Nous sommes tous beaucoup plus puissants que l’on pense, c’est juste qu’on ne sait pas comment le faire», a-t-il indiqué au micro de Richard Martineau.
Sans dire que l’hypnose peut guérir un individu, il croit que cette technique permet aussi d’aider quelqu’un ayant un problème lié à l’anxiété. «Une de mes clientes bégayait lorsqu’elle était stressée. Nous avons travaillé ce qui était au fond de tout cela et aujourd'hui elle ne bégaie pratiquement plus.»
L’hypnose se pratique également très bien auprès des jeunes. «Si on compare le cerveau au béton, il n’est pas encore pris à un jeune âge, alors les changements sont plus rapides et faciles. Ça prend quelqu’un qui est tanné de son problème au point de vouloir s’en débarrasser.»
Du même élan, M. Bédard estime que l’hypnose peut avoir des effets bénéfiques pour les personnes ayant des problèmes de dépendances à l'alcool ou au tabac.
«C’est vraiment intéressant à travailler. Souvent, les gens se croient beaucoup plus accrocs qu’ils le sont en réalité. Les fumeurs pensent qu’ils sont accrocs à cause de la nicotine, mais c’est davantage lié à leur habitude.» Après un an, il calcule que 60 % des gens n’ont pas recommencé à fumer.
Succès outre-mer
Ce dernier constate que les cadres médicaux sont plus avancés en France. À titre d’exemple, il collabore avec une personne qui travaille principalement auprès des femmes qui accouchent. «Les douleurs sont pratiquement inexistantes. Elles vont accoucher sous hypnose.»
Marc Bédard considère que ce métier s’apprend et que ce n’est pas un don. «Je pourrais avoir une voix de canard et ça pourrait fonctionner très bien. C’est vraiment une technique de communication avec l’inconscient. Ce n’est ésotérique, mais mathématique», ajoutant que l’apprentissage de l’hypnose s’étale sur des années.