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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Hypertrucage: de plus en plus facile de tromper les gens avec le «deepfake»

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Photo portrait de Jean-François Racine

Jean-François Racine

2023-02-22T01:44:48Z
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Le deepfake évolue si rapidement que les limites de l’hypertrucage demeurent inconnues, mais pas les dommages qui sont déjà bien réels.

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Le deepfake, une technique de synthèse multimédia reposant sur l’intelligence artificielle, peut être utilisé pour diffuser de l’information mensongère et des canulars malveillants.

Plusieurs en ont fait l’expérience, avec ou sans leur consentement.

Pour Justin Trudeau, c’est la voix seulement, mais des vidéos sont aussi réalisés.

Des impacts

« En 2019, pour une émission, on avait engagé un expert américain et il avait remplacé mon visage par celui de Keanu Reeves. Ce n’est pas si simple à réaliser. Le résultat était intéressant. Il faut aussi que la personne se ressemble et ça prend beaucoup de contenu au préalable », explique Sébastien Lévesque, consultant et stratège numérique.  

Si le deepfake comme tel n’est pas dangereux, c’est plutôt ce qu’on peut faire dire à la personne visée qui peut avoir des conséquences importantes, comme pour M. Trudeau ou le président Joe Biden, par exemple.

Que ce soit une déclaration de guerre ou un message haineux, la volonté de nuire existe dans bien des domaines. 

« Il y a actuellement un gros enjeu au niveau pornographique. Ils sont capables de reproduire un film porno et les gens à leur insu deviennent des protagonistes. Tu peux tromper des gens. La vitesse de traitement évolue très vite et tu peux faire passer n’importe qui pour n’importe quoi », ajoute M. Lévesque. 

Identifier la source

Selon Line Pagé, présidente du CA du Centre québécois d’éducation aux médias et à l’information (CQEMI), la technologie est effectivement de plus en plus sophistiquée.

Distinguer le vrai du faux n’est pas toujours simple. 

« Il faut être extrêmement vigilant sur TikTok. C’est toujours la même recommandation. Vérifier la source, le contexte et aller voir si des médias ou d’autres sites en parlent », explique la coresponsable du programme #30secondes avant d’y croire, qui aide les citoyens et les jeunes en milieu scolaire à mieux s’informer et à développer leur esprit critique afin de combattre la désinformation.

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