Hydro a momentanément cessé d’exporter de l’électricité en Nouvelle-Angleterre
La situation s’explique par la baisse des prix liée au temps doux et non à la guerre tarifaire, soutient la société d’État


Sylvain Larocque
Hydro-Québec a subitement cessé d’exporter de l’électricité sur le marché de gros de la Nouvelle-Angleterre au moment même où l’administration Trump imposait des droits de douane sur les produits canadiens.
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Des données fournies par l’organisme ISO New England au Boston Globe montrent que depuis jeudi dernier, il n’y a pratiquement pas eu d’électricité qui a circulé sur la principale ligne de transport reliant le Québec à la Nouvelle-Angleterre.
Le chef de l’exploitation d’Hydro-Québec Energy Services, Serge Abergel, a indiqué au quotidien que des raisons météorologiques expliquaient l’interruption.
«Notre positionnement sur le marché est basé sur les prix», a déclaré M. Abergel.
«Le temps doux des derniers jours a fait baisser les prix, ce qui explique notre stratégie», a-t-il ajouté.

Surplus
Selon le Globe, il est «hautement inhabituel» qu’Hydro suspende ses exportations en Nouvelle-Angleterre pendant une période aussi longue. Mais une porte-parole de la société d’État, Lynn St-Laurent, a affirmé au Journal jeudi que plusieurs épisodes du genre sont survenus l’an dernier – le plus récent s’est produit en novembre.
Un porte-parole d’ISO New England a assuré au Boston Globe que la Nouvelle-Angleterre disposait actuellement de surplus d’électricité, de sorte que l’interruption des livraisons d’Hydro-Québec n’a pas nui à la fiabilité du réseau.
L'interruption par Hydro de ses exportations d'électricité sur le marché spot en Nouvelle-Angleterre n’a pas d’impact sur les livraisons effectuées dans le cadre du contrat à long terme avec le Vermont, lesquelles se poursuivent normalement.
Rappelons que le mois dernier, Le Journal a révélé que pendant les 11 premiers mois de 2024, Hydro a importé cinq fois plus d’électricité des États-Unis que pendant la même période en 2023.
Pour ce qui est des exportations d’Hydro au sud de la frontière, elles ont été réduites de plus de la moitié, conséquence, principalement, de la sécheresse qui sévit dans le nord du Québec depuis plusieurs mois.
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