«Hunger Games» : Coriolanus Snow, de Donald Sutherland à Tom Blyth

Isabelle Hontebeyrie
L’antépisode Hunger Games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur s’intéresse à la jeunesse de Coriolanus Snow, le président de Panem, véritable dictateur qui s’acharnera sur Katniss Everdeen, personnage joué dans les longs métrages précédents par Jennifer Lawrence. Et c’est Tom Blyth qui a repris le flambeau de Donald Sutherland.
Si le jeune Tom Blyth a été choisi, c’est parce que le réalisateur Francis Lawrence trouvait que «Tom pouvait, physiquement, devenir Donald Sutherland en vieillissant». C'est ce qu'il avait expliqué lors d’une conférence de presse à Berlin à laquelle les médias avaient été conviés plus tôt ce mois-ci.

Dans Hunger Games: La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur, le jeune Snow est choisi comme mentor pour le tribut du District 12, Lucy Gray Baird (Rachel Zegler). S’il veut obtenir une place à l’Université de Panem, ce qui lui ouvrirait les portes d’une brillante carrière, il doit tout faire pour que la jeune fille remporte ces 10e Hunger Games. Le jeune homme devra également apprendre à user de diplomatie et de politique, notamment dans ses interactions avec Volumnia Gaul (Viola Davis), inventrice de ces jeux de la mort.
Mais voilà, incarner un personnage aussi iconique que Coriolanus Snow présentait son lot de difficultés. Et les écueils étaient nombreux.
«La vérité est que je ne voulais absolument pas que Tom essaye de jouer comme Donald Sutherland. Je ne voulais pas qu’il bouge comme lui, qu’il sonne comme lui, rien du tout», a ainsi souligné le cinéaste lors d’une entrevue avec YahooMovies UK.
«Dans Hunger Games: La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur, on voit un homme qui n’est pas le même. Il est jeune, il ne sait pas encore qui il est. Il n’a pas encore déterminé ses principes. Il n’est pas l’homme qu’on connaît des volets précédents. Je voulais donc que Tom fasse de Snow son rôle à lui.»

«Avec Tom, nous avons donc parlé du parcours de son personnage, de ce qu’il voulait et de ce dont il avait peur ainsi que de la manière dont il allait obtenir ce qu’il voulait. Nous avons étudié les moments clés qui font de lui l’homme qu’il va devenir», a-t-il ajouté.
De son côté, Tom Blyth a travaillé et a étudié les moindres aspects du jeune Coriolanus Snow afin de ne pas tomber dans les pièges d’une redite du personnage.
«Je crois que le piège le plus évident à éviter est celui de recréer quelque chose que quelqu’un d’autre a déjà parfaitement fait. Même lorsqu’on joue dans un film qui a déjà été porté à l’écran, il ne faut surtout pas tenter de copier une performance ni même un aspect d’une performance comme la voix par exemple», a-t-il dit à Digital Spy.
«Évidemment, je voulais rendre hommage à ce que les fans savent déjà de Coriolanus, mais il faut se souvenir que le film se déroule 64 ans avant les autres. Je crois donc que ce simple fait me donne la permission de m’emparer de Snow, de le faire mien, tout en laissant entrevoir le Président que nous avons déjà vu.»
Hunger Games: La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur prend l’affiche dans les salles du Québec dès le 17 novembre.