Homme tué et démembré: la dangerosité d’un meurtrier qui a écrit une liste des meilleures façons de torturer sera évaluée
Il s’est aussi filmé en train de tuer un poussin


Valérie Gonthier
La prison à vie ne serait pas suffisante pour un jeune meurtrier sadique, craint la Couronne, qui a demandé qu’un psychiatre évalue son niveau de dangerosité après avoir découvert qu’il avait dressé une longue liste de tortures et une vidéo dans laquelle il tue un poussin.
Nicolas Côté a récemment reconnu avoir tué et démembré un sexagénaire. Son motif? Sa victime, Luc Lafontaine, aurait agressé sexuellement son ami.
En plaidant coupable à des accusations de meurtre non prémédité et outrage au cadavre, Nicolas Côté savait qu’il écoperait de la prison à vie.

Reste maintenant à déterminer combien d’années il devra purger derrière les barreaux avant qu’il puisse être éligible à une libération conditionnelle.
Mais le ministère public s’inquiète de sa dangerosité et de son risque de récidive. Des éléments inquiétants ont en effet été retrouvés chez l’accusé, a-t-on appris lors d’une récente audience au palais de justice de Longueuil.
Liste de tortures
D’abord, dans sa chambre se trouvait une liste manuscrite de 56 manières de torturer une personne physiquement et d’une dizaine d’autres de le faire psychologiquement, a résumé la procureure de la Couronne, Me Julie Sidara-Charron.

Plus encore: Nicolas Côté s’est filmé en train de massacrer un poussin. Un témoin à qui l’accusé a exhibé la vidéo de la scène morbide devrait être entendu lors d’une prochaine audience.
En raison de ces éléments des plus troublants, le ministère public s’est tourné vers une mesure rare et a demandé la confection d’un rapport complémentaire par un psychiatre qui traitera des éléments de dangerosité de l’accusé.
Une évaluation qui permettra de dresser un portrait global de sa situation psychiatrique et sociale, a précisé son avocat, Me Rémi Cournoyer-Quintal, qui consent à l’exercice.
Les observations sur la peine auront ainsi lieu plus tard cet automne.
Pour le niaiser
Rappelons que le jour du meurtre, Nicolas Côté s’était rendu à la résidence de Luc Lafontaine, à La Prairie. Les deux hommes s’échangeaient des messages à connotation sexuelle depuis plusieurs jours. Mais Côté ne voulait que le «niaiser».
Peu avant, il avait appris que Lafontaine aurait agressé sexuellement son ami alors que ce dernier était mineur.
Nicolas Côté espérait l’hameçonner pour éventuellement le provoquer et le confronter quant aux gestes posés sur son ami.
Mais une fois sur place, les choses ont dégénéré. Lafontaine aurait fait des avances à Côté et ce dernier l’aurait frappé.
La victime avait reçu cinq coups de marteau à la tête. Elle a aussi été poignardée à 25 reprises au cou et à la tête.
Nicolas Côté avait ensuite démembré le corps de l’homme.
Le tueur avait été arrêté alors qu’il s’apprêtait à mettre des sacs contenant la victime dans un canot, près d’une rivière à Saint-Basile-le-Grand.

La copine de Côté au moment des faits, Zoé Boutin, avait plaidé coupable à une accusation d’outrage à un cadavre pour avoir aidé le meurtrier à se débarrasser du corps de la victime.
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