Hommage à l’album «D’eux» au Festival d’été: s’éclater en chantant du Céline Dion

Qu’elles étaient touchantes à voir et surtout à entendre, toutes ces belles et puissantes voix de chez nous réunies autour de leur passion pour Céline Dion, dimanche soir, à la place George-V!

D’Ariane Roy à Martine St-Clair, le plaisir qu’elles avaient à chanter les classiques francophones de leur idole a constitué un formidable pied de nez à la météo chancelante de cette fin de Festival d’été.

Il aurait été vraiment dommage que l’orage qui a bousculé la programmation de la dernière soirée du FEQ nous prive du spectacle D’eux, 30 ans déjà, cet hommage à multiples voix au mythique album de Céline Dion qui avait d’abord été présenté, le mois dernier, aux Francos de Montréal.

Quelques centaines de personnes avaient décidé de coller en haute-ville jusqu’à ce que les portes s’ouvrent en milieu de soirée, de sorte que, même si le site était loin d’être rempli, à 21h15, le coup d’œil n’était pas catastrophique dans les circonstances.

Sur scène, la mise en scène était glamour. Une rampe centrale conduisait les chanteuses vers la foule et une imposante troupe de musiciens et de choristes a épaulé à merveille les vedettes de la soirée.

La fougue

Est-ce un désir de transmettre le flambeau? Toujours est-il que ce sont les trois plus jeunes artistes de la troupe, Safia Nolin, Ariane Roy et Lou-Adriane Cassidy, qui ont lancé, très bien d’ailleurs, le concert par On ne change pas, un des titres à ne pas provenir de D’eux qui étaient au programme.

C’est ensuite que nous sommes entrés dans l’album que notre diva a créé avec Jean-Jacques Goldman et vous auriez dû voir Martine St-Clair et Brigitte Boisjoli s’éclater en chantant Le ballet et Regarde-moi. Fougueuses, elles volaient sur scène sans rater une note.

Tout le monde a eu son moment. Marie Denise Pelletier a été sublime dans J’attendais, Ariane Roy a trouvé le ton juste pour rendre Destin, Rita Baga a été flamboyante sur Cherche encore et Lou-Adriane Cassidy a livré une impeccable Tout l’or des hommes.

De gros morceaux pour les jeunes

Après avoir dit de Céline qu’elle était «la reine du monde», Safia Nolin a dédié S’il suffisait d’aimer à la Palestine, mais c’est sa fragile interprétation de Vole qui a volé la vedette.

Il était d’ailleurs réjouissant de constater que les concepteurs du spectacle avaient décidé de confier des morceaux de bravoure aux plus jeunes, des filles de Québec de surcroît qui chantaient devant leurs proches. Ainsi, Ariane Roy a pu revenir en solo pour s’attaquer à Les derniers seront les premiers avant que sa grande amie Lou-Adriane Cassidy ne remplisse à merveille la difficile mission de faire honneur à Pour que tu m’aimes encore.

Pour la finale, toutes les voix ont entonné l’intemporelle L’amour existe encore, que Luc Plamondon a un jour offerte à Céline Dion, et s’il y a une chose qu’on peut affirmer sans se tromper après cette soirée, c’est que non seulement l’amour pour Céline existe encore, il pourrait bien être éternel.