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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Une Ukrainienne heureuse d’être ici, mais en peine pour son pays

Photo d'archives
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Photo portrait de Jonathan Tremblay

Jonathan Tremblay

2022-03-04T05:00:00Z
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Une Ukrainienne qui a réussi à demeurer au Québec avec ses enfants après la mort tragique de son mari dans un accident de la route il y a trois ans se dit remplie de gratitude d’être en sécurité, mais pleure ses proches en danger dans son pays en guerre.

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« Je suis reconnaissante à tous ceux qui m’ont aidée dans mon dossier d’immigration, que mes enfants vivent désormais en sécurité », confie Hanna Horbanova.

La mère de famille de 35 ans a dû se battre pour rester au Canada, après y avoir immigré à l’hiver 2018. 

Un an plus tard, en mars, son mari Ihor est décédé à 32 ans dans un accident de voiture lors duquel il a frappé un nid-de-poule, sur l’autoroute 30. Il est ensuite entré en collision avec un camion de Transports Québec. Sa petite famille était à bord.

Enfin résidente

Un coroner avait vivement critiqué Québec pour ce chantier dangereux.

Venue ici avec le visa de travail du défunt, Mme Horbanova a eu bien peur d’être renvoyée en Ukraine avec ses fils aujourd’hui âgés de 6 et 11 ans.

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Elle a reçu sa résidence permanente au printemps dernier, et est toujours à Sorel-Tracy, en Montérégie, depuis.

« Je suis reconnaissante que mes enfants aillent à l’école et ne voient pas la guerre », affirme la jeune veuve.

Durs souvenirs

Elle raconte que son aîné Hlib, même s’il était tout jeune, a des souvenirs très clairs et atroces de la situation déjà difficile en Ukraine, en 2014.

« Il se souvient de quand nous étions obligés de nous cacher dans les abris antiaériens, et que nous [devions] courir sous le sifflement des obus, se remémore Mme Horbanova. Il me remercie de ne pas avoir abandonné et d’avoir trouvé la force de traverser ce moment difficile avec eux. »

Cela n’empêche pas la femme originaire de Kramatorsk, dans la région de Donetsk, d’être terrorisée pour ses proches en zone de guerre.

« J’ai peur pour ma famille. Je ne sais pas comment je peux emmener ma sœur et sa fille au Canada. J’aimerais tellement les aider. Les enfants ne devraient pas voir l’horreur de cette guerre », dit la jeune femme.

« Mon âme pleure pour l’Ukraine, poursuit-elle. Je prie pour que cette guerre se termine bientôt et que mon peuple reprenne une vie normale. »

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