Henrik Kingsbury: membre en règle, dynamo, chaufferette et mascotte de l’équipe nationale
Le fils de Mikaël Kingsbury amène une superbe dynamique à l’équipe


François-David Rouleau
SAINT-CÔME | À 5 mois, à l’exception de ceux de son père Mikaël Kingsbury, le mignon petit Henrik ne compte plus les câlins de médaillés de la Coupe du monde et de champions olympiques. Véritable aimant sur le circuit de la Coupe du monde de ski acrobatique, il est déjà membre en règle de l’équipe canadienne en plus d’en être la dynamo et... la chaufferette!
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Il n’y a pas que la dynamique du couple formé de Mikaël et Laurence qui a changé depuis la fin août. Celle de l’équipe nationale de bosses aussi. À part la saucette en Géorgie, au sud de la Russie, en décembre, Henrik suit les péripéties des skieurs en direct.
Rassemblés au centre d’excellence au bas de la piste de la station de ski Val Saint-Côme, dans la Lanaudière, à deux semaines de l’étape de la Coupe du monde, tous les athlètes canadiens, mais aussi américains et de l’international qui étaient présent à l’entraînementa sont venus le voir.

«Je viens saluer ton chef-d’œuvre», a même lâché, amusé, Elliot Vaillancourt, coéquipier de Kingsbury, avant de saisir ses skis et partir à l’entraînement.
Doux, silencieux et pas compliqué pour une cenne, on n’a pas entendu Henrik de l’après-midi. Il est passé de paire de bras en paire de bras. S’il n’était pas derrière le comptoir à faire le café avec Michel Hamelin, il était avec ses grands-parents, Julie et Robert, ou un autre membre de l’équipe.
«C’est une tout autre dynamique, a lâché Hamelin avec le sourire. Il est avec nous. Toute la gang est contente de l’avoir, et on a du fun.»

Partenaire d’entraînements et voyages
Ce week-end d’entraînement là, la petite famille Kingsbury était même réunie dans le logement commun de la formation. Ils ont eu un fun noir!
«Il n’est pas difficile, il fait ses nuits et il n’est pas chialeux», raconte Mikaël, fier de fiston, qui galope le monde à ses côtés depuis le début de la saison.

À 32 ans, Kingsbury est le premier à entrer un bébé dans le noyau de la formation. Dans la vingtaine, ses coéquipiers et coéquipières l’ont adopté en un claquement de doigts.
«Quand j’avais 21 ou 23 ans, j’étais bien loin de cette réalité-là, badine-t-il, alors qu’un coéquipier s’approche d’Henrik.
«Tu vois, ils viennent tous le voir. Plus jeune, je n’avais jamais côtoyé un bébé dans cette équipe. Ça prend une première à tout.»

Un gars, trois filles
Henrik fait aussi le grand bonheur de Maïa Schwinghammer et Berkley Brown, car lorsque les gars sont à l’entraînement, elles peuvent vivre des moments privilégiés avec lui.
«C’est incroyable. On a tellement de plaisir. Quand on termine, on rentre voir Laurence et Henrik pour être avec eux. Et en même temps, on peut se réchauffer auprès de lui», raconte avec un large sourire.
«Il est tellement tendre. Il nous amène une superbe énergie. C’est un des nôtres. C’est même notre mascotte», plaisante-t-elle en s’esclaffant.
Le week-end dernier à Waterville, dans le New Hampshire, Henrik était présent avec toute la famille. Japonais, Suédois, Américains et compagnie se sont amusés avec lui dans le chalet.

À 5 mois, qui peut dire qu’il est bécoté par des champions du monde et médaillés olympiques?
Ils sont trois!
Les grands amis et grands rivaux de «Mik», Matt Graham et Ikuma Horishima, sont aussi pères. D’ailleurs, la fille de Graham est née sept jours après Henrik.

«C’est drôle, cette histoire, entame Mikaël, en entrevue avec Le Journal. L’an passé, avant le départ de la compétition à Deer Valley, j’ai dit à Graham que j’avais quelque chose à lui dire après la course. Autour d’un verre plus tard, je lui ai annoncé que Laurence était enceinte. Et aussitôt, il a répliqué en m’annonçant que sa blonde l’était aussi. On s’est donc mis à calculer les dates d’accouchement.»

Si Kingsbury devait partager des médailles avec eux à Saint-Côme, ce serait ainsi le premier podium de pères sur le circuit de la Coupe du monde.