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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Hélène Dorion reçoit le Grand Prix de Poésie de l'Académie française

«C'est très émouvant!»

Photo courtoisie, Maxyme G. Delisle
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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2024-06-21T21:45:00Z
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L’écrivaine québécoise Hélène Dorion vient de remporter le Grand Prix de Poésie de l’Académie française 2024 pour l’ensemble de son œuvre poétique. Ce prix prestigieux est décerné par une commission formée d’une douzaine de membres de l’Académie. Hélène Dorion a publié plus de 30 livres et a reçu de nombreux autres prix littéraires prestigieux. 

Hélène Dorion a publié Pas même le bruit d'un fleuve en 2020 aux Éditions Alto.
Hélène Dorion a publié Pas même le bruit d'un fleuve en 2020 aux Éditions Alto. Photo courtoisie

Interviewée peu après avoir appris la nouvelle, Hélène Dorion était à la fois heureuse et très surprise de recevoir cette récompense. «C’est très, très émouvant, j’avoue», s’exclame l’écrivaine, qui a aussi été nommée Compagne des arts et des lettres du Québec il y a une dizaine de jours. Elle est également la première autrice à avoir vu son œuvre figurer de son vivant au programme du baccalauréat français.

«C’est un peu surréaliste. J’ai été un peu stupéfaite. C’est comme si je n’y croyais pas, mais toutes les réactions que je reçois me disent, oui, oui, c’est vrai, c’est bien ça!»

«C’est très émouvant, surtout quand je regarde les lauréats et lauréates de ce prix depuis 1957. C’est tout mon parcours de lectrice et mes lectures fondatrices : des poètes comme Philippe Jaccottet, André du Bouchet, Yves Bonnefoy... D’y trouver mon nom, c’est très émouvant. Il y a des inattendus heureux, mais celui-là j’avoue que c’est un inattendu... très inattendu!»

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Distinction

Hélène Dorion est reconnue par l’Académie française : c’est la plus haute distinction poétique en France. «J’avais déjà eu des prix significatifs en France : le prix Mallarmé, bien sûr. Le fait d’être au baccalauréat, c’est très important là-bas. L’Académie française, dès qu’on voit ces mots-là, on sait que c’est la plus haute institution littéraire en France alors c’est un grand honneur. J’ai un peu de peine à y croire!»

Le chemin parcouru

«Moi, je suis dans ma forêt, dans mon petit pavillon d’écriture, devant ma table de travail. Je vois tout ce parcours. Je vois ce que les gens ne savent pas forcément : des écueils; des difficultés qui ont pu être là dans mon parcours; des chemins; des croisées; des choix que j’ai faits à un certain moment, qui ont amené autre chose; des risques que j’ai pris», énumère-t-elle.

«Je vois tout ça aussi, donc l’émotion vient aussi de là. Je vois le chemin qui a pu mener à cette grande reconnaissance, ce grand prix de poésie.»

Elle recevra son prix le 5 décembre lors d’une cérémonie présentée à l’Académie française, à Paris.

· Hélène Dorion a aussi reçu le prix Mallarmé, le Prix du Gouverneur général du Canada, le prix Anne-Hébert, le Prix de la revue Études françaises de l’Université de Montréal et le prix Léopold-Senghor.

· Son œuvre est traduite en plus de 15 langues à travers le monde.

· En 2019, elle a reçu le prix Athanase-David, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec en littérature.

· En juin dernier, elle a reçu le titre de Compagne de l’Ordre des arts et des lettres du Québec.

· Elle est la première autrice à avoir vu son œuvre figurer de son vivant au programme du baccalauréat français.

· Elle a publié Pas même le bruit d’un fleuve en 2020.

À lire, la grande entrevue avec Hélène Dorion dans le cahier Weekend du samedi 29 juin.

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