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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Benoît McGinnis prépare son entrée en scène avec son Hedwig

Photo Chantal Poirier
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Photo portrait de Bruno Lapointe

Bruno Lapointe

2022-12-10T05:00:00Z
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Ses bottes dorées sont bien lustrées. Ses paillettes fin prêtes à envahir nos scènes. Benoît McGinnis met présentement les dernières touches à son Hedwig, impatient de donner un accent québécois au phénomène musical Hedwig and the Angry Inch. 

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Précision : Benoît McGinnis est prêt depuis bien longtemps à revêtir les habits criards d’Hedwig. Initialement prévue pour le printemps 2020, la relecture québécoise de Hedwig and the Angry Inch – rebaptisée Hedwig et le pouce en furie – a vu son élan freiné par la pandémie. Les bottines dorées ont été remisées dans le placard du comédien, attendant patiemment de pouvoir être enfilées de nouveau. 

Et ce moment est (enfin) venu. L’équipe du spectacle a repris les répétitions récemment, en vue de la première série de représentations prévues à Montréal à la fin du mois de janvier. 

Le culte Hedwig

Mais qui est Hedwig ? Si ce nom n’a que peu d’échos dans la métropole, il évoque un certain culte dans différents cercles. Pensez à The Rocky Horror Picture Show pour en mesurer l’ampleur sur Broadway, où le personnage a été incarné par John Cameron Mitchell, Neil Patrick Harris, Michael C. Hall et autres Darren Criss au cours des 25 dernières années. 

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Ni homme ni femme, ni drag queen ni transgenre, Hedwig est un personnage queer, non genré, qui crache sa fureur sur des airs glam rock décoiffants. Son pouce en furie fait référence à ce qu’il lui reste de son appendice masculin après une opération de changement de sexe bâclée – et non réussie, il va sans dire. 

Bref, le personnage fraie à contre-courant, défiant les conventions usuelles. Mais sa quête, elle, est aussi claire qu’elle est universelle. 

«Les gens peuvent penser que c’est un show obscur, qu’ils auront de la difficulté à comprendre. Mais pas du tout ! Hedwig cherche quelqu’un qui va l’aimer. C’est tout. Et c’est quelque chose qu’on cherche tous, une quête à laquelle on peut tous s’identifier», précise Benoît McGinnis. 

René Richard Cyr, qui signe l’adaptation et la mise en scène de cette mouture québécoise, espère tout de même que le personnage permettra aux gens de confronter leurs préjugés et idées préconçues. 

«C’est à ça que doit servir l’art : à s’approcher de l’autre et apprendre à le connaître. C’est bien de pousser les gens à réfléchir et se remettre en question, non?» avance-t-il. 


Hedwig et le pouce en furie prendra l’affiche au Studio TD de Montréal le 26 janvier. Une tournée à travers la province s’amorcera le mois suivant.

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