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Affaires

Hausses importantes des prix des logements à prévoir en 2023

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TVA Nouvelles

2023-01-06T22:27:50Z
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Avec l’inflation galopante et l’augmentation des primes d’assurances et des taxes municipales, les locataires peuvent s'attendre à des hausses de loyers plus importantes en 2023.

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Selon la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), l'augmentation moyenne projetée pour la prochaine année varie entre 3 % et 4 %.

À Québec, le prix moyen d’un 4 et demi s’élève à 945 $ mensuellement. La hausse anticipée représente environ 38 $ par mois.

«Actuellement les locataires reçoivent déjà leurs augmentations de loyers. Ce sont des augmentations qui sont plus élevées que les dernières années. En moyenne les augmentations tournent autour de 20 à 22 $ [...] Là ce qu’on a, les locataires reçoivent des augmentations qui dépassent les 30 ou 40 $. Ça donne un peu un indice de ce qui s’en vient pour les prochaines semaines», a rapporté la porte-parole du Bureau d'animation et information logement (BAIL) du Québec, Nicole Dionne.

«C’est sûr que ça atteint notre budget, mais un moment donné, il faut être logés, donc on n’a pas le choix de subir cette augmentation-là», a lancé une jeune femme rencontrée dans la rue, dont le loyer va augmenter de 30 $ par mois en juillet.

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Pour le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), ces hausses surviennent alors que le nombre de ménages n’arrivant pas à se trouver un logement correspondant à leur capacité de payer est déjà alarmant.

«La pression est vraiment importante pour les gens qui doivent déménager. Souvent les gens sont dans un logement trop petit, inadéquat, et quand on doit déménager, ce à quoi on fait face, c’est à des logements beaucoup trop chers pour la capacité de payer pour la moyenne des ménages locataires, qui en plus font face à la hausse du coût de la vie en général...», a expliqué la porte-parole de l'organisme de défense du droit au logement, Véronique Laflamme.

Le nombre d'évictions et de reprises de logements est aussi important.

«...il y a des locataires qui ont pris des logements qui étaient parfois trop chers pour leur capacité parce qu’il n’y avait pas d’alternative et là, au bout de quelques mois, ils se retrouvent au bout de leurs ressources», a souligné Mme Dionne.

Selon le FRAPRU, la rareté des logements locatifs, alors que le taux d’inoccupation se situerait sous les 3 % à Québec, serait aussi en cause. Des familles n’ont pas d’autre choix que de demander de l’aide pour arriver.

«On assiste au fait que des gens finalement, mois après mois, doivent aller à la banque alimentaire après avoir payé le loyer et ça, c’est inquiétant. C’est la raison pour laquelle on lance un cri d’alarme.»

Le BAIL suggère aux locataires qui vont recevoir leurs avis de renouvellement au cours des prochaines semaines d’éviter les réponses précipitées.

«Actuellement, les propriétaires envoient des augmentations assez salées. Les locataires sont un peu stressés dans cette situation-là et vont répondre souvent rapidement. C’est pour ça qu’on dit aux locataires: prenez le temps de réfléchir, prenez le temps d’aller chercher l’information avant de répondre aux propriétaires», a mentionné Mme Dionne.

Pour évaluer si la hausse de loyer demandée par leur propriétaire est raisonnable, les locataires pourront utiliser la grille de calcul du Tribunal administratif du logement, qui sera disponible à la fin du mois de janvier. Les locataires ont 30 jours suivant la date de réception de l’avis de renouvellement de bail pour y répondre.

-Avec les informations de Danny Côté, TVA Nouvelles

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