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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Hausses des prix à la pompe: jusqu’à 10 cents de plus le litre

Un mouvement de panique sur les marchés mondiaux à l’origine des hausses ici

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Jean-Michel Genois Gagnon et Martin Jolicoeur

2022-03-02T15:35:42Z
2022-03-03T03:08:55Z
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Les automobilistes québécois ont subi d’importantes hausses des prix à la pompe, aujourd'hui, une conséquence directe du conflit armé qui fait rage en Ukraine.

Dans la capitale nationale, aujourd'hui, des stations-service affichaient le litre d’essence ordinaire à 1,749 $. À Montréal, des augmentations ont aussi été enregistrées, alors qu’à certains endroits les prix ont atteint 1,769 $ le litre.

Cette station-service de Québec, tout comme plusieurs autres, vendait le litre d’essence ordinaire à 174,9 cents le litre, ce mercredi après-midi. Il s’agissait d’une hausse d’environ 10 cents en quelques heures.
Cette station-service de Québec, tout comme plusieurs autres, vendait le litre d’essence ordinaire à 174,9 cents le litre, ce mercredi après-midi. Il s’agissait d’une hausse d’environ 10 cents en quelques heures. Photo Agence QMI, Marc Vallières

Cet après-midi, ce ne sont toutefois pas tous les détaillants qui avaient encore emboîté le pas à ces hausses qui oscillaient de 5 à 10 cents le litre tout dépendamment des régions.

Sommet depuis une décennie

En entrevue avec Le Journal, Carol Montreuil, vice-président est du Canada de l’Association canadienne des carburants (ACC), a confirmé que les événements entourant l’invasion de la Russie en Ukraine étaient à l’origine du mouvement de panique qui s’est emparé des cours du pétrole. 

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril, a grimpé, aujourd'hui, de 6,95 % à 110,60 $ US, un sommet depuis avril 2011. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a fait un bond de 7,58 % à 112,93 $ atteignant un plus haut depuis 2014.

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Réflexe de protection

La Russie est le premier producteur mondial de gaz naturel et le deuxième exportateur de pétrole brut en importance, derrière les États-Unis. 

« En raison du conflit, les gens sont nerveux et, craignant une pénurie, ils ont eu pour réflexe de protéger leurs approvisionnements futurs par l’achat massif de réserve de pétrole. Comme c’est toujours le cas en pareilles situations, auxquelles se sont ajoutés les mouvements spéculatifs, les prix du baril ont rapidement bondi, se traduisant presque automatiquement par une augmentation sur le litre à la pompe », a avancé M. Montreuil. 

Interdiction sans impact

Ainsi, contrairement à ce que l’on pourrait croire, la décision du gouvernement canadien d’interdire l’importation du pétrole brut en provenance de Russie n’a eu à peu près aucun impact sur l’augmentation des prix à la pompe aujourd'hui.  

« La crise que l’on vit se fait sentir sans égard à la provenance du pétrole ou aux sanctions que l’on pourrait vouloir imposer à un pays ou à un autre », a souligné M. Montreuil. 

Ce dernier s’est toutefois refusé à toute prédiction sur les possibilités de croissances et de nouvelles baisses des prix à la pompe. 

Ces dernières semaines, le président de l’organisme Canadians for Affordable Energy, Dan McTeague, avait indiqué au Journal que le prix de l’essence pourrait « connaître une augmentation de 20 à 30 cents et même atteindre 2 $ le litre » si la Russie tentait d’envahir l’Ukraine, comme c’est le cas.  

Selon CAA-Québec, le prix réaliste dans la Capitale-Nationale était aujourd'hui de 1,696 $ le litre et le prix moyen à la pompe de 1,707 $. Du côté de Montréal, le juste prix pour les automobilistes était estimé à 1,707 $.  

Le prix réaliste comprend le coût d’acquisition et la marge au détail moyenne de la dernière année.  

–Avec l’AFP

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