Hausse fulgurante d'infections transmissibles sexuellement au Bas-Saint-Laurent
Simon Gamache-Fortin | TVA Nouvelles
La santé publique est préoccupée par la montée des cas d'infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) au Bas-Saint-Laurent. Le nombre de cas a doublé en un peu plus de dix ans dans la région.
C'est ce que révèle le rapport des autorités de la santé sur les maladies à déclaration obligatoire entre 2010 et 2021.Excluant la COVID-19, 8000 cas de maladies à déclaration obligatoire ont été signalés au Bas-St-Laurent. Les deux tiers concernent les ITSS.
En 2010, plus de 250 cas d’ITSS ont été diagnostiqués dans la région. En 2019, ce nombre a dépassé les 500 cas. Malgré un fléchissement durant la pandémie, le nombre d’infections est demeuré à un niveau plus élevé qu’au début de la décennie.
Ce type d’infections demeure pour le moment proportionnellement moins fréquent qu’au Québec, mais la tendance à la hausse est jugée «préoccupante».
Les jeunes de 15 à 24 ans sont davantage touchés. Les autorités surveillent cette tendance.
«Elle traduit quelque chose. C’est ça que l’on va essayer de découvrir aussi. C’est lorsqu’on voit une montée qui se poursuit d’année après année, sauf quand il y a des phénomènes extraordinaires, mais qui reprennent à la même vitesse. C’est sûr que ça traduit des comportements qui sont bien ancrés, et là, c’est sûr que les efforts que l’on doit déployer vont être plus grands», explique le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, le Dr Sylvain Leduc.
La santé publique travaillera sur le dépistage des ITSS dans les prochaines années.
«C’est sûr que la sensibilisation auprès des jeunes sur la question des ITSS pour aussi reconnaitre et être en mesure d’anticiper la gravité potentielle de ça sera effectuée», ajoute la Dre Joanne Aubé-Maurice, qui est adjointe médicale à la Direction de la santé publique du Bas-Saint-Laurent.
Avec ce rapport, la santé publique surveillera aussi la fragilité des couvertures vaccinales en contexte post-crise sanitaire, l’arrivée probable de pathogénies émergentes et l’impact des changements climatiques sur la santé au cours des prochaines années.