Hausse du taux directeur: «il faut s’habituer à se serrer la ceinture», craint un syndic de faillite
Agence QMI
La hausse du taux directeur à 3,25 % par la Banque du Canada, mercredi, affectera de nombreux ménages qui doivent déjà composer avec le surendettement et la hausse de l’inflation et du coût de la vie.
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«C’est une grosse pression, surtout que ce n’est pas la première hausse qu’on a vécue depuis mars. La différence sur une hypothèque de 320 000 $ sur un paiement mensuel, c’est d’environ 500 $, c’est considérable», a expliqué Pierre Fortin, président de Jean Fortin et Associés, syndic de faillite.
En plus d’avoir des conséquences importantes, un plus grand nombre de gens seront touchés.
«Avant la pandémie, environ 25 % des détenteurs d’hypothèque avaient une hypothèque à taux variable. Et depuis la pandémie, parce qu’il y a avait une grande différence entre le taux fixe et variable, plus de 50 % ont opté pour un taux variable», a précisé Pierre Fortin en entrevue avec TVA Nouvelles.
Les propriétaires qui ont un taux variable vont voir celui-ci augmenter presque immédiatement, alors que ceux qui sont à taux fixe vont voir le changement lors du renouvellement, qui peut se produire d’ici deux ans.
Pierre Fortin conseille à ces personnes de commencer à ajuster leurs dépenses et leur budget dès maintenant, en réduisant leurs dépenses discrétionnaires.
«On s’est habitué à du 2 %; là, on vient d’enlever une disponibilité d’argent. [...] Il faut s’habituer à se serrer la ceinture», a-t-il précisé.
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Ces hausses de dépenses provoquent beaucoup d’anxiété, mais pourtant, quelques coupures dans les dépenses peuvent suffirent à soulager les ménages.
«La pandémie a été difficile pour tout le monde. On a voulu se gâter, je pense que c’est humain, je l’ai vécu moi-même. Il y a peut-être eu un peu d’excès, il y a eu une euphorie qui a suivi cette période triste et noire-là, et là, on voit des nuages se pointer à l’horizon», a imagé M. Fortin.