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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Hausse du nombre de voitures électriques: pas de taxe kilométrique, tranche Legault

Patrick Bellerose
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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2023-09-07T14:38:48Z
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SAGUENAY – Malgré sa volonté de faire passer le nombre de véhicules électriques sur nos routes à deux millions d’ici 2030, François Legault ferme catégoriquement la porte à une taxe kilométrique pour remplacer celles sur l’essence. 

• À lire aussi: Véhicules électriques: Québec investit un demi-milliard de dollars pour de nouvelles bornes de recharge

Le premier ministre a tranché, en marge du caucus de sa formation en vue de la rentrée parlementaire : pas question d’ajouter une taxe kilométrique, comme l’a évoqué récemment le ministre Pierre Fitzgibbon, ni d’introduire des pénalités financières sur les gros cylindrés, comme le proposait son collègue Eric Girard.

«La réponse claire et simple, c’est non», a déclaré François Legault afin de couper court aux spéculations, jeudi, en marge d’une annonce pour ajouter 116 000 bornes de recharges électriques d’ici 2030. 

Le premier ministre assure qu’il «n’est pas question d’ajouter de taxes». «L’approche qu’on prend, c’est une approche incitative. On donne des avantages fiscaux importants aux personnes qui achètent des véhicules électriques», plaide-t-il. 

Pourtant, la taxe québécoise sur les carburants (19,2¢ le litre) finance les travaux routiers et le transport collectif, via le Fonds des réseaux de transport terrestre. Déjà, celui-ci devrait se retrouver «en situation de déficit cumulé» à partir de 2026-2027, affirmait le plus récent budget Girard. 

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Malgré tout, François Legault s'est montré inflexible. «On pourra s’en reparler dans le cinquième mandat, a-t-il lancé en boutade. Mais pour l’instant, il n’est pas question d’ajouter de taxes.»

  • Écoutez la chronique économie et entreprenuriat avec Philippe-Richard Bertrand via QUB radio :

Débat au caucus

Les propos de M. Legault jeudi tranchaient avec ceux de deux ténors du gouvernement cette semaine. 

En entrevue à Radio-Canada, mardi, le ministre de l’Économie et de l’Énergie a ouvert la porte à une taxe imposée selon les kilomètres parcourus, afin de remplacer celle sur l’essence. Sa collègue aux Transports, Geneviève Guilbault, a toutefois rejeté l'idée dès le lendemain. 

De son côté, le ministre des Finances, Eric Girard, a évoqué l’idée d’un bonus-malus, lors d’une entrevue avec La Presse. «On pourrait, par exemple, augmenter les subventions sur les plus petites voitures et taxer les plus grosses voitures», a-t-il confié, en précisant que cette approche n’augmenterait pas le fardeau fiscal de l’ensemble des Québécois. 

Depuis, M. Girard met plutôt l’accent sur l’approche incitative, via des subventions.   

Hausse importante

À l'heure actuelle, le Québec compte un peu moins de 200 000 véhicules électriques. Le gouvernement Legault souhaite porter ce nombre à deux millions d'ici 2030. 

Le ministre de l’Environnement a d’ailleurs rehaussé cette semaine la norme des véhicules zéro émission pour y arriver. Dès 2025, 22% des automobiles vendues par un concessionnaires devront être électriques ou hybrides rechargeables.

«Les pénalités peuvent être très importantes si jamais les compagnies n’atteignent pas ces objectifs», affirme le ministre de l’Environnement, Benoit Charette.  

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