Hausse des cas de COVID-19: le CHU de Québec en coupure de soins

Le CHU de Québec a annoncé, vendredi matin, être dans l’obligation de couper temporairement certains soins et services aux patients, et de faire revenir au travail des employés positifs à la COVID-19 en raison de la situation sanitaire actuelle.

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La hausse des cas de COVID-19 met au défi le CHU de Québec, alors qu’il y a trois fois plus de travailleurs absents en lien avec le virus, comparativement à avril dernier. 

Pour l’heure, ce sont 416 travailleurs – dont 88 dans les 24 dernières heures – qui sont absents en raison du virus. 

«C’est trois fois plus qu’en juin, alors qu’il y avait 130 travailleurs absents en raison du virus», explique Danielle Goulet, présidente-directrice générale adjointe du CHU de Québec.

Outre les absences de maladie, le manque de personnel se fait aussi ressentir à cause des vacances estivales.

«Ça amène une grande pression sur nos activités et notre capacité à donner des soins, a-t-elle ajouté. Nous ne sommes pas en mesure de donner un accès aux soins et services, sans utiliser de façon importante le temps supplémentaire et le TSO dans la plupart de nos unités de soins.»

Les cinq urgences du CHU de Québec sont également fortement achalandées, avec cinq fois plus de patients qui s’y présentent comparativement à avril.

«La population nécessite des soins de façon assez aiguë cet été. Les cinq urgences débordent et ça entraîne une pression sur notre personnel», poursuit M^me Goulet.

Par ailleurs, une centaine de patients atteints de la COVID-19 sont hospitalisés au CHU, dont trois aux soins intensifs. 

Décision justifiée

Des mesures temporaires ont donc été annoncées par la direction, dont le délestage de certaines activités dans les blocs opératoires et le retour des travailleurs contaminés, six jours après le diagnostic. Par ailleurs, plus de la moitié des 160 lits qui avaient été fermés pour l’été ont été rouverts.

«C’est une décision qui est difficile, mais elle est totalement justifiée et elle a été réfléchie», indique le D^r Stéphane Bergeron, directeur des services professionnels et des affaires médicales du CHU.

Ce dernier rassure la population, en précisant que des précautions seront prises avec les travailleurs positifs à la COVID-19 qui pourront revenir au travail.

«On va tenter le plus possible de les affecter aux soins de patients COVID déjà infectés», explique le D^r Bergeron.

Ils auront des salles de pause séparées des autres employés, porteront les masques N95 et n’utiliseront pas le transport en commun pour se rendre sur leur lieu de travail. Les patients vulnérables ne seront pas traités par un travailleur contaminé.