Hausse de l’essence: une fin de saison difficile pour un relais de motoneige
Kate Tremblay
La fin de la saison de motoneige est en train de tourner au cauchemar pour le propriétaire du relais Onatchiway, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en raison de la hausse du prix de l’essence et des problèmes d’approvisionnement.
Daniel Mercier a manqué d’essence ordinaire en début de semaine. Des problématiques liées au transport seraient à l’origine des délais de livraison, selon ce que son fournisseur lui a mentionné.
À son grand soulagement, il a finalement reçu sa livraison jeudi, mais son fournisseur a refusé de lui laisser la quantité souhaitée, et sa facture a explosé. Daniel Mercier vend actuellement son litre de super à 2,27 $. «Je le paye 2,12 $, a-t-il précisé. Ça m’a coûté 30 000 $ et je n’ai pas grand-chose.»
Sans compter que sans génératrice, son commerce ne peut pas fonctionner.
«L’électricité ne se rend pas jusqu’ici donc ma génératrice roule 24 heures sur 24, a-t-il expliqué. C’est le cœur de mon commerce. Cette semaine, ça me coûte 3000 $ juste pour ça en raison de la hausse récente.»
Il craint d’ailleurs que l’augmentation du prix de l’essence pousse des motoneigistes à modifier leur plan.
«J’ai rencontré des petites familles qui voulaient venir cette fin de semaine, mais elles ont changé d’idée. Ça coûte trop cher», a soutenu M. Mercier.
Les vrais passionnés de motoneige rencontrés par TVA Nouvelles n’ont pas l’intention d’écourter leur saison ni de se priver de voyager.
Daniel Mercier est tout de même inquiet pour l’avenir de son entreprise. «C’est bien beau travailler 70 heures par semaine pour faire nos frais, mais à un moment donné, il y a des limites. Je m’interroge», a-t-il affirmé.
C’est la première fois depuis l’ouverture de son relais il y a 22 ans qu’il voit ses coûts d’exploitation grimper de la sorte en aussi peu de temps.