Hausse de la congestion à Québec: l’intelligence artificielle pour gérer le trafic

Au cours des prochaines années, la Ville de Québec a l’intention d’intégrer l’intelligence artificielle à ses méthodes pour gérer la circulation, dans le but d’alléger le trafic. 

Avec la hausse de la congestion, qui est aujourd’hui pire qu’avant la pandémie de 15%, comme le révélait lundi Le Journal, la Ville de Québec cherche des solutions pour améliorer la fluidité sur son réseau.

Le directeur du service du transport et de la mobilité intelligente, Marc des Rivières, a expliqué lundi matin aux conseillers municipaux réunis pour étudier le budget 2025 que le gestionnaire artériel (GA) a «atteint la limite» de sa capacité. Cet outil, qui permet d’ajuster en temps réel la durée des feux de circulation pour alléger la congestion, permet de gagner entre 10 et 15% de capacité de l’intersection visée.

Phase 2

Or, pour aller plus loin, il faut passer à la phase 2 du déploiement du GA. «On travaille à élaborer ce que sera la phase 2», a indiqué M. des Rivières. «On va faire appel à l’intelligence artificielle pour être capable de prédire en amont les épisodes de congestion et déclencher les interventions en amont, pour atténuer la période de congestion.»

L’intelligence artificielle sera déployée progressivement, a-t-il expliqué. Au début, elle pourrait recommander à l’humain de faire une intervention et au fil du temps, il pourrait y avoir une «phase ultime où la machine pourra faire la gestion en temps réel».

Présence humaine

La présence humaine restera nécessaire afin de vérifier que le tout demeure sécuritaire, a souligné Isabelle Dubois, directrice générale adjointe au service de l’aménagement, de la mobilité et de la sécurité urbaine.

À la fiche du programme décennal d’immobilisations concernant la poursuite du développement et le déploiement des équipements et infrastructures associés au GA, la Ville a prévu des investissements de 14,5 millions $ d’ici 2034. Le directeur a annoncé aux élus que son service reviendra l’an prochain avec des demandes budgétaires plus spécifiques pour la phase 2 et l'intelligence artificielle. «Il est impossible de fixer un montant pour la phase 2 tant que l’architecture du projet n’aura pas été élaborée», a expliqué le service des communications de la Ville, lundi.

Les élus d'opposition Claude Villeneuve et Jackie Smith estiment que l'intelligence artificielle est un bon outil. M. Villeneuve rappelle qu'elle sera utile pour favoriser l'intégration du tramway. De son côté, Patrick Paquet, chef de la deuxième opposition, soutient que le maire Marchand a accru la congestion. «Volontairement, cette administration-là, pour emmerder les automobilistes, a ajouté du temps supplémentaire [pour les traverses piétonnières] qui n'est pas nécessaire», a-t-il affirmé, pointant aussi les bollards des pistes cyclables.

Plus d'agents de stationnement en banlieue?

Par ailleurs, au sujet du contrôle du stationnement, qui est aussi sous sa responsabilité, Marc des Rivières a reconnu que la présence des agents de stationnement n'est pas optimale. Elle est surtout concentrée dans les quartiers centraux. «J'ai demandé de revoir nos façons de faire. [...] Est-ce qu'on peut revoir la répartition des agents sur le territoire? Est-ce qu'il y a d'autres agents qui sont nécessaires? On va faire ce bilan au cours des prochains mois.»