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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

Hausse d’aides médicales à mourir : un nouveau pavillon pour mieux encadrer la fin de vie à Saint-Charles-Borromée

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Photo portrait de Amanda  Moisan

Amanda Moisan

2025-08-30T10:00:00Z
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Face à la forte demande en soins de fin de vie dans la région de Lanaudière, Québec inaugure un nouveau pavillon à Saint-Charles-Borromée pour mieux accompagner les patients et leurs familles dans leurs derniers moments.

Le projet représente une première québécoise : un financement privé de 8 millions de dollars pour un établissement qui sera géré par le système public de santé. Le nouveau Pavillon de soins palliatifs et de fin de vie (PSPFV) accueillera ses premiers patients dès septembre prochain.

Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN
Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN

Alors que la philanthropie privée a permis la construction de l'édifice, c'est le système public qui en assurera la gestion et les opérations quotidiennes.

«L'argent amassé par la communauté, c'était pour construire ce pavillon. Ce qui est innovateur, c'est qu'une fois le pavillon construit, ils l'ont cédé au CISSS qui va donner les services, soutient la ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger. Tant mieux s'il y a d'autres régions qui peuvent s'inspirer de ce qui se passe ici.»

Ce projet a vu le jour grâce à la collaboration du CISSS de Lanaudière, de Médifice inc., de Desjardins, de la Fondation pour la Santé du Nord de Lanaudière, en plus de nombreuses familles et entreprises qui ont également contribué.

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Marcel Landry, président et fondateur de Medifice Inc. et Maude Malo, directrice générale, Fondation pour la Santé du Nord de Lanaudière, à Saint-Charles-Borromée, le jeudi 28 août 2025. Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN
Marcel Landry, président et fondateur de Medifice Inc. et Maude Malo, directrice générale, Fondation pour la Santé du Nord de Lanaudière, à Saint-Charles-Borromée, le jeudi 28 août 2025. Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN

Deux types de patients

Le pavillon a été conçu pour accueillir deux types de patients : ceux dont le pronostic vital est estimé à trois mois et qui ne peuvent plus rester à domicile, ainsi que ceux nécessitant un soutien ponctuel pour la gestion de la douleur et des symptômes.

Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN
Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN

«C'est un moment important pour une famille et un patient, où on célèbre la vie d'une personne qui va disparaître. Alors dans une salle d'urgence ou avec trois autres patients, ce n'est pas idéal. Un endroit idéal, c'est où on peut se recueillir, se réunir, se dire combien on s'aime», explique Nathalie Allard, médecin omnipraticienne.

Nathalie Allard, médecin omnipraticienne, à Saint-Charles-Borromée, le jeudi 28 août 2025. Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN
Nathalie Allard, médecin omnipraticienne, à Saint-Charles-Borromée, le jeudi 28 août 2025. Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN

Population âgée

Saint-Charles-Borromée et Joliette se classent parmi les villes québécoises où la proportion de personnes âgées est particulièrement élevée. Une réalité bien connue sur le terrain, comme le souligne François St-Louis, député provincial de Joliette. «Le pavillon inauguré, c'est un besoin plus que réel pour notre réalité avec une population plus vieillissante. On est dix ans en avance sur le reste du Québec.»

François St-Louis, député provincial de Joliette et Sonia Bélanger, ministre responsable des Aînés, à Saint-Charles-Borromée, le jeudi 28 août 2025. Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN
François St-Louis, député provincial de Joliette et Sonia Bélanger, ministre responsable des Aînés, à Saint-Charles-Borromée, le jeudi 28 août 2025. Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN Photo Agence QMI, AMANDA MOISAN

Dans la région de Lanaudière, le taux de décès par AMM atteint un record provincial de 12,4 %, selon le dernier rapport de la Commission sur les soins de fin de vie (2023-2024).

Entre le 1er avril 2023 et le 31 mars 2024, 5 717 personnes ont d'ailleurs reçu l'aide médicale à mourir (AMM) au Québec, représentant 7,3 % des décès dans la province, une hausse annuelle de 9 %. Ce taux figure parmi les plus élevés au monde.

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