Harvey-Pinard a vécu une première dans sa carrière professionnelle
Il dispute un premier match au Centre Bell dans ses nouvelles couleurs

Dave Lévesque
Pour la première fois de sa carrière, Rafaël Harvey-Pinard s’est retrouvé sur la glace du Centre Bell avec un autre chandail que celui du Canadien.
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Le Saguenéen porte désormais les couleurs des Penguins de Pittsburgh, auxquels il s’est joint comme joueur autonome l’été dernier.
«C’était très spécial. Ça faisait cinq ans que j’étais à Montréal et de le vivre de l’autre côté, c’est différent, mais l’atmosphère est quand même le fun et c’est toujours aussi plaisant de jouer au Centre Bell.
«Il y avait un mélange de plusieurs émotions. J’avais un petit stress et j’avais manqué le camp d’entraînement l’année passée alors c’est la première fois en deux ans que je vivais un match dans un camp. Le stress est descendu après quelques présences.»

Chance à saisir
À 26 ans, Harvey-Pinard n’est plus une recrue; c’est plutôt un jeune vétéran et il arrive dans une équipe vieillissante qui n’a pas encore amorcé sa reconstruction, mais qui va devoir effectuer un virage jeunesse.
Ce contexte n’est pas étranger à sa décision de quitter l’organisation du Canadien, la seule qu’il avait connue depuis son passage dans les rangs professionnels.
«C’est une des raisons pour lesquelles je voulais aller là. Je pense qu’il y a une opportunité de montrer ce que je suis capable de faire et pour que je puisse remonter dans la Ligue nationale. C’est à moi de faire ce qu’il faut pour avoir cette chance et jouer des matchs cette année.»
Après avoir disputé 34 matchs avec le Canadien en 2022-2023 et 45 autres en 2023-2024, Harvey-Pinard, qui a connu son lot de blessures, n’a joué qu’un match avec le CH l’an passé, ayant disputé 40 rencontres avec le Rocket de Laval.
Remonter
Pour l’ailier gauche, c’est le temps ou jamais de se refaire une place dans la LNH et il sait ce qui lui a manqué lors des deux dernières saisons.
«L’explosion, en partie en raison des blessures, je ne l’ai pas retrouvée, mais dernièrement, ça va beaucoup mieux et je me sens beaucoup plus à l’aise sur la patinoire. Il y aussi la finition autour du but et trouver une manière de marquer quand j’ai des occasions.»
En se retrouvant à Pittsburgh, jouit-il d’un nouveau départ dans un contexte moins chargé de pression?
«C’est ma première entrevue depuis le début du camp alors de ce côté-là, c’est un peu différent, mais la pression tu te la mets toi-même. J’ai des hauts standards quant à ma façon de jouer et je n’étais pas satisfait de mes deux dernières saisons.»
Son entraîneur, Dan Muse, ne s’est pas avancé sur les plans concernant Harvey-Pinard, mais il lui reconnaît des attributs.
«Il joue intensément et il nous l’a montré dès le début, mais il reste encore beaucoup de matchs préparatoires et d’entraînements.»