Harry nie avoir accusé la famille royale de racisme: la presse britannique déconcertée
AFP
La presse britannique s'est étonnée lundi des propos «bizarres» d'Harry à la télévision qui a nié avoir accusé la famille royale de racisme, mais croit y voir «une branche d'olivier» tendue à ses proches, à la veille de la parution des mémoires explosives du prince.
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«Je n'ai pas dit que la famille royale était raciste», a titré en une The Mirror, avec une photo du prince lors de son interview dimanche soir sur la télévision britannique ITV. C'est selon le tabloïd, «la nouvelle bombe d'Harry».
Lors d'un entretien sur ITV pour promouvoir ses mémoires, Harry a démenti avoir accusé de racisme la famille royale, quand il a dit en mars 2021 à la télévision américaine qu'un membre de celle-ci s'était interrogé sur la couleur de peau qu'aurait leur fils à naître, comme son épouse Meghan est métisse. Cette interview avait relancé un vif débat au Royaume-Uni sur le racisme dans le pays.
Pour le tabloïd The Sun, ce sont des propos «bizarres», qui marquent «un revirement par rapport aux précédentes déclarations incendiaires».
Le Daily Telegraph et le Times veulent y voir «une branche d'olivier» tendue à sa famille.
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Mais selon la presse, le mal est déjà fait avec les mémoires d'Harry, Le Suppléant, qui doivent paraître mardi mais dont de nombreux extraits ont déjà été publiés après la mise en vente du livre par erreur en Espagne. Aucun membre de la famille royale britannique ne semble y être épargné.
«Le prince Harry fait apparemment une thérapie depuis des années et l'interview a rendu une chose claire: ça n'a pas résolu ses problèmes de colère», a estimé le Daily Telegraph.
Selon le Daily Express, cette autobiographie représente «un désastre personnel dont les conséquences vont nuire à Harry pour le reste de sa vie». «Le livre l'a exposé au monde comme un homme enfant jaloux, dont l'incontinence verbale n'a d'égale que sa paranoïa», a asséné le journal.
Pour The Sun, le livre d'Harry et ses diverses interviews représentent «un mélange de séance de thérapie publique et de quête personnelle d'un homme dont la dernière ligne de défense est l'attaque».
The Guardian a une pensée pour la grand-mère d'Harry, Elizabeth II décédée le 8 septembre à 96 ans: «Si elle avait vécu pour voir ça, ça n'aurait pas tué la reine. Mais ça aurait pu faire d'elle une républicaine», a-t-il ironisé.