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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Fin de parcours sous une pluie d’insultes: Harris et Trump jouent des coudes dans les États clés

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AFP

2024-10-30T10:13:48Z
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Kamala Harris multiplie mercredi les kilomètres et les rassemblements dans les «Swing States», ces États décisifs pour la présidentielle américaine, au lendemain de son rassemblement géant à Washington ayant servi de «réquisitoire final» contre Donald Trump.

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L’ex-président républicain est un homme «instable, obsédé par la vengeance, rongé par le ressentiment et en quête d’un pouvoir sans limites», a accusé la vice-présidente et ancienne procureure dans un discours très solennel donné depuis l’esplanade devant la Maison-Blanche.

Devant une audience de plus de 75 000 personnes selon son équipe de campagne, la candidate démocrate a tonné qu’il était «temps» pour les États-Unis «de tourner la page» Trump.

Mercredi, Kamala Harris se rendra dans un premier temps à Raleigh en Caroline du Nord, un État qui n’a pas voté démocrate depuis Barack Obama en 2008, mais sur lequel la vice-présidente fonde de grands espoirs.

Signe du caractère contesté de cet État du sud-est, Donald Trump y sera le même jour, pour un rassemblement à un peu moins de 100 km de sa rivale.

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À la trace

À six jours de l’élection, la démocrate et le républicain semblent se suivre à la trace dans les sept États clés: ils se rendent également mercredi tous les deux dans le Wisconsin, un État de la région des Grands Lacs à plus de 1200 km de la Caroline du Nord.

Pour son rassemblement à Green Bay, Donald Trump sera rejoint sur scène par Brett Favre, ancienne vedette de l’équipe professionnelle locale de football américain.

L’ex-quart-arrière des Packers n’est pas exempt de controverses, ayant notamment été accusé de détournement de fonds publics dans son Mississippi natal.

De son côté, Kamala Harris sera dans la grande ville universitaire de Madison, avant de reprendre l’avion, direction la Pennsylvanie, considérée comme le gros lot des États clés à remporter.

Sillonnant le pays, mais surtout les États pivots, Donald Trump comme Kamala Harris ne ménagent pas leur peine pour convaincre les quelques électeurs encore indécis pour ce scrutin, qui s’annonce comme l’un des plus serrés de l’histoire américaine.

Selon l’agrégateur de sondages FiveThirtyEight, les deux candidats se tiennent dans un mouchoir de poche.

Plus de 50 millions de personnes ont déjà voté de manière anticipée ou par correspondance. En 2020, quelque 160 millions d’Américains au total avaient voté.

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Retombées portoricaines

L’équipe de campagne du républicain tente toujours de limiter la casse après le rassemblement de dimanche au Madison Square Garden de New York au cours duquel un humoriste a qualifié Porto Rico, territoire américain des Caraïbes, d’«île flottante d’ordures».

La diaspora portoricaine est particulièrement présente dans les États de New York et de Floride, mais pourrait surtout avoir son importance en Pennsylvanie, où un rassemblement de Donald Trump a vu deux intervenants portoricains s’exprimer sur scène mardi soir.

Si Donald Trump a pris ses distances avec les propos de l’humoriste Tony Hinchcliffe, déclarant dans une interview à Fox News que l’humoriste n’aurait pas dû être sur scène, les retombées restent encore indéterminées.

«J’allais voter républicain et cela m’a fait examiner de plus près le projet de Harris», a dit à l’AFP Javier Torres Martinez, un Portoricain de 45 ans vivant près de Miami, en Floride. «Avant j’étais 100% convaincu de voter pour Trump et maintenant je suis 100% motivé à aller voter pour Kamala Harris.»

Joe Biden a cependant compliqué la situation mardi soir. Comment? Une pique lancée en réponse à l’insulte de Tony Hinchcliffe et dans laquelle il s’en prend vraisemblablement aux adeptes de Donald Trump.

«Les seules ordures que je vois flottant autour d’ici, ce sont ses partisans», a déclaré le président démocrate, s’attirant les critiques du camp républicain.

L’équipe de campagne de Donald Trump a immédiatement appelé Kamala Harris «à répudier l’insulte indigne» prononcée par Joe Biden.

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