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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Harmonium symphonique au Grand Théâtre: pour des instants de grâce

Le spectacle Histoires sans paroles - Harmonium Symphonique, auquel prend part Luce Dufault, était présenté pour la première fois à Québec, jeudi, au Grand Théâtre.
Le spectacle Histoires sans paroles - Harmonium Symphonique, auquel prend part Luce Dufault, était présenté pour la première fois à Québec, jeudi, au Grand Théâtre. Photo Marcel Tremblay/Agence QMI
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2023-06-16T15:00:00Z
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Quand les musiciens de l’Orchestre symphonique de Québec ont conclu leur interprétation de Dixie, l’un des classiques d’Harmonium, jeudi, à mi-chemin du deuxième acte du spectacle La pure symphonie, le public du Grand Théâtre a offert ses plus chaleureux applaudissements de la soirée.

Cette réaction enthousiaste saluait évidemment une relecture tonique de ce trésor de l’album Les cinq saisons.

C’était aussi, il faut le noter, une des adaptations qui collaient le plus à la version originale que nous avons entendue lors de cette première rencontre entre les nostalgiques d’Harmonium de la capitale et le spectacle Histoires sans paroles – Harmonium symphonique.

La même ferveur a été observée lorsque tout le monde a entonné d’une seule voix Un musicien parmi tant d’autres, seule pièce avec du chant pendant le spectacle, dans un élan collectif galvanisant qui commémorait l’aspect fédérateur et l’intemporalité du répertoire d’Harmonium. En terrain familier, le plaisir était décuplé.

La musique au premier plan

Après avoir présenté la version du spectacle à grand déploiement La création originale à Trois-Rivières et Montréal, les artisans d’Harmonium symphonique ont choisi de débarquer à Québec avec La pure symphonie, second volet de la trilogie complétée par La grand-messe.

Épurée des projections, de la scénographie et de l’amplification du premier volet, La pure symphonie, dirigée avec brio par l’énergique cheffe Dina Gilbert et soutenue par les voix du Chœur Les Rhapsodes, met ainsi la musique au premier plan, sans autres artifices.

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D’entrée de jeu, il nous a semblé qu’il faut être familier avec l’œuvre d’Harmonium pour s’y retrouver dans l’enchaînement d’Aujourd’hui, je dis bonjour à la vie, Pour un instant et Depuis l’automne. À cet effet, l’apport de l’excellent guitariste Sylvain Quesnel, qui a servi de point d’ancrage aux nostalgiques tout au long du récital, a été essentiel.

La réinterprétation des chansons du groupe phare des années 1970 par Simon Leclerc, d’abord entendue sur disques, est parfois déroutante, mais renferme des moments de grâce.

Nos favorites? les coups de circuit qu’ont été les superbes L’exil et Histoires sans paroles, bercées par les éphémères contributions vocales de Kim Richardson et Luce Dufault.

Kim Richardson
Kim Richardson Marcel Tremblay/Agence QMI

Public discipliné

Au cours des dernières semaines, il a souvent été question de l’indiscipline du public en salles. Nombre de journalistes, et même le chef Yannick Nézet-Séguin, ont dénoncé les gens qui bavardent sans cesse de même que l’utilisation inopportune et dérangeante du téléphone cellulaire.

Il faut aussi le dire quand ça va bien. Jeudi soir, la foule du Grand Théâtre a été exemplaire. À l’exception d’un homme qui a brièvement sorti son téléphone deux fois pour prendre des images (à son mérite, il a tout fait pour être discret), personne n’a senti le besoin de raconter sa vie à son voisin ou de répondre à ses textos pendant la représentation.

Soupir de soulagement, le civisme et le savoir-vivre existent encore.

  • La pure symphonie, second volet du spectacle Histoires sans paroles - Harmonium symphonique, est aussi présentée vendredi et samedi, au Grand Théâtre de Québec.
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