Harcèlement sexuel et climat de travail hostile: la chanteuse Lizzo poursuivie au civil

Cédric Bélanger
La supervedette Lizzo est poursuivie au civil par trois de ses anciennes danseuses qui l’accusent de harcèlement sexuel, notamment d’avoir forcé l’une d’entre elles à toucher contre son gré une danseuse nue dans un bar d’Amsterdam, selon ce que rapportent des médias américains qui ont eu accès aux allégations des plaignantes.
• À lire aussi: [EN IMAGES] Lizzo au Centre Bell: «It’s about that time»!
• À lire aussi: Harcèlement en ligne: Lizzo limite l'accès à son compte Twitter après avoir reçu des messages haineux
Récipiendaire de quatre prix Grammy et célèbre depuis la sortie de l’album Cuz I Love You, en 2019, la chanteuse de 35 ans, connue pour son discours d’acceptation de la diversité corporelle et son soutien à la communauté LGBTQ, aurait aussi créé un environnement de travail hostile, affirment ses trois ex-employés.
Une danseuse aurait été virée quelques jours après avoir pris la défense de ses collègues, que Lizzo accusait de boire avant de monter sur scène. La veille, la vedette avait soumis ses danseurs à une éreintante «audition» de 12 heures au terme de laquelle elle menaçait de congédier les participantes qui ne satisfaisaient pas ses critères, selon la poursuite.
Une autre danseuse affirme avoir été renvoyée parce qu’elle a enregistré une réunion avec son téléphone cellulaire, un geste qui a mis en colère Lizzo et l’a incité à confisquer tous les téléphones des danseurs.
Une danseuse aurait aussi été blâmée pour avoir pris du poids. Des allégations de harcèlement racial et religieux visent aussi Lizzo et la capitaine de sa troupe de danse, Shirlene Quigley, dans cette poursuite déposée à la Cour supérieure de Los Angeles, mardi.
- Écoutez le segment culturel d’Anaïs Guertin-Lacroix diffusé chaque jour en direct 15h30 à l’émission de Jean-François Baril via QUB radio :
Contradiction
Selon la poursuite, il était non obligatoire, mais préférable pour les danseuses de Lizzo d’accepter de participer à des sorties d’après-concert dans des bars de stripteaseuses. Celles qui s’y rendaient avaient droit à une meilleure sécurité d’emploi, selon la poursuite.
Ainsi, au Bananenbar d’Amsterdam, Lizzo et son entourage auraient mis beaucoup de pression pour qu’Arianna Davis s’approche d’une danseuse et lui touche les seins, ce qu’elle a fini par faire malgré son inconfort, déclenchant les rires du groupe.
«La façon étonnante avec laquelle Lizzo et son équipe de gérance ont traité leurs danseuses semble entrer en contradiction avec tout ce que Lizzo défend en public, pendant qu’en privé elle s’en prend au poids de ses danseuses et les rabaisse d’une manière qui n’est pas seulement illégale, mais démoralisante», a déclaré l’avocat des danseuses, Ron Zambrano.
Au moment d’écrire ces lignes, Lizzo et son équipe n’avaient pas émis de commentaires.