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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Harcèlement sexuel: démission du président de la FTQ-Construction

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Agence QMI

2022-04-28T16:35:21Z
2022-04-28T19:18:47Z
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Le président de la FTQ-Construction, Rénald Grondin, a démissionné de son poste jeudi midi.

Ce départ intervient après que le quotidien «La Presse» ait rapporté que M. Grondin aurait harcelé et agressé sa secrétaire administrative pendant deux ans alors qu’il était directeur général de l’Association des manœuvres inter-provinciaux.

«Pour la FTQ-Construction, le harcèlement sexuel et psychologique, c’est tolérance zéro. Nous savons que nous opérons dans une industrie à prédominance masculine avec un climat difficile pour les travailleuses et nous devons être un exemple pour tous et toutes», a fait savoir le syndicat dans un communiqué.

«Notre organisation durcira ses enquêtes pour s’assurer qu’une telle situation ne se reproduise pas et s’assurera d’honorer les standards élevés qu’exigent les membres qui nous ont choisis partout à travers la province.»

Plus tôt jeudi matin et dans la foulée de ces révélations, le gouvernement Legault et les oppositions avaient réclamé le départ de Rénald Grondin. Le ministre du Travail, Jean Boulet, jugeant la situation tout simplement intenable.

«Cette personne doit démissionner, a-t-il déclaré jeudi matin, en mêlée de presse à l’Assemblée nationale. C’est le secteur de la construction et il y a un enjeu d’intégration et de rétention de la main-d’œuvre féminine. Ça projette des perceptions qui sont extrêmement négatives sur ce secteur, c’est grave, c’est intolérable et ça ne peut pas être accepté».

Le ministre Boulet a également manifesté son désir d’en savoir plus sur «l’historique» du dossier.

Selon les partis d’opposition, la présence de Rénald Grondin à la tête de la centrale syndicale ne pouvait être tolérée plus longtemps.

«C’est un recul et c’est un très, très mauvais message. Les femmes qui dénoncent, elles prennent tout leur courage à deux mains pour dénoncer. C’est ce qui s’est produit, et là, qu’est- ce qu’on fait? On récompense monsieur en le nommant! Moi, là, je suis scandalisée», a déploré la députée libérale et ancienne ministre de la Condition féminine, Christine St-Pierre.

La péquiste Véronique Hivon était du même avis. «Je pense qu’il doit quitter ses fonctions», a-t-elle dit.

- avec la collaboration de Geneviève Lajoie, Bureau parlementaire

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