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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Harcèlement et méfait: coupable de s’en être pris à Simon Jolin-Barrette

Photo tirée du compte Facebook de Janusz John Schwetlich
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2023-05-02T16:11:17Z
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Un septuagénaire montréalais qui avait envoyé un colis suspect au bureau de circonscription du ministre Simon Jolin-Barrette en l’accompagnant d’une lettre menaçante a plaidé coupable, mardi, ce qui pourrait maintenant lui valoir un casier criminel.

«Oui, c’est bien ça qui est arrivé», a lancé au Journal Janusz John Schwetlich, en anglais, tout en faisant part de ses inquiétudes pour son image si l’affaire était étalée au grand jour.

C’est que le Montréalais de 70 ans a toujours eu une vie rangée, loin des ennuis avec la justice... jusqu’à cette année, quand il a été accusé de harcèlement et de méfait en lien avec un événement inquiétant survenu en mai 2022.

Simon Jolin-Barrette
Simon Jolin-Barrette Photo d'archives, Didier Debusschère

Ce jour-là, des employés du bureau de circonscription du ministre avaient reçu un colis. En l’ouvrant, ils ont alors découvert une poudre blanche suspecte. Le processus d’urgence a immédiatement été déclenché, avec l’arrivée de la police et des pompiers qui ont mis en place un périmètre de sécurité.

Une lettre, qui contenait des propos menaçants, accompagnait le colis suspect.

De toute évidence, la poudre blanche n’était pas un produit illégal qui aurait pu causer la mort des personnes qui ont ouvert le colis. Mais cela n’a pas rendu cet envoi moins illégal puisqu’à la suite de l’enquête policière, Schwetlich a été identifié et accusé.

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Il a comparu une première fois hier au palais de justice de Saint-Hyacinthe, préférant plaider coupable sur le champ, devant la juge Anne-Marie Jacques de la Cour du Québec.

Schwetlich reviendra à la cour à la fin du mois, pour les plaidoiries sur la peine. On devrait alors en apprendre plus sur les motivations de l’accusé, qui restent à ce jour inconnues.

  • Écoutez le bulletin de nouvelles avec Alexandre Moranville, entre autres au sujet de ce septuagénaire montréalais, au micro de Benoit Dutrizac via QUB radio : 

Questionné par Le Journal, Schwetlich a préféré s’abstenir de commenter, pour le moment.

Notons que ce n’est pas la première fois que des citoyens s’en prennent à des élus. Pas plus tard qu’en février, un homme était accusé de s’en être pris à la députée libérale Marwah Rizqy. Et c’est sans compter les menaces envers les élus sur les réseaux sociaux, qui mènent régulièrement au dépôt d’accusations.

Le ministre Jolin-Barette, de son côté, a tenu à dénoncer ce genre de comportement.

«Les députés et les ministres doivent pouvoir exercer leur fonction sans craindre d’être menacés, intimidés, harcelés ou attaqués, a-t-il affirmé dans une déclaration écrite. Il n’est pas normal, dans le cadre du travail, de vivre dans la peur de subir ce genre de comportement.» 

Il a ensuite déploré l’impact que cela a sur les élus et leurs familles, tout en assurant qu’il continuera à dénoncer «toute forme de violence».

«C’est malheureusement une réalité avec laquelle nous devons composer et c’est de moins en moins rare. Ce type de comportement n’a pas sa place dans notre société», a-t-il conclu.

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