Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Happée mortellement en bordure de la 138: une vigile en mémoire de la cycliste de 16 ans

Photo Nicolas St-Pierre
Partager
Photo portrait de Nicolas St-Pierre

Nicolas St-Pierre

2025-08-07T00:37:34Z
Partager

Une centaine de personnes, dont les proches de la jeune cycliste de 16 ans happée la semaine dernière à Saint-Augustin-de-Desmaures, étaient rassemblées mercredi soir afin de lui rendre hommage sur les lieux du drame, en bordure de la route 138.

«Je veux que ce soit un moment de recueillement pour les proches de Rosalie et j’espère que ça pourra être un petit baume pour eux. Personne ne mérite ça, c’est vraiment triste», a confié l’instigateur du rassemblement, Louis Garneau, en entrevue avec Le Journal.

Plusieurs personnes avaient déjà déposé des toutous et des fleurs ou avaient inscrit un message d’amour en soutien à la famille. Un vélo fantôme avait d’ailleurs été installé là où la collision s’est produite afin de sensibiliser les usagers de la route.

Photo Nicolas St-Pierre
Photo Nicolas St-Pierre

«Seize ans, c’est jeune, trop jeune. C’est un drame pour la famille et pour les cyclistes. Il ne faut plus que ça arrive. C’est difficile d’éviter 100% des accidents, mais il faut faire attention parce que les cyclistes sont vulnérables», a poursuivi l’ex-olympien et homme d’affaires.

Ce dernier a d’ailleurs envoyé une demande à la ministre des Transports Geneviève Guilbault afin que des panneaux soient installés à l’entrée ainsi qu’à la sortie de la ville pour rappeler aux automobilistes la distance à respecter entre un cycliste et une voiture sur la route.

Publicité
Photo Nicolas St-Pierre
Photo Nicolas St-Pierre

Mieux partager la route

Louis Garneau a d’ailleurs tenu à rappeler l’importance de partager la route, d’autant plus que dans le cas présent, la route 138 fait partie de la Route verte, un parcours cycliste reconnu qui s’étend dans toutes les régions du Québec, et que son large accotement avait donc été conçu pour accueillir des vélos.

«On se fait souvent crier qu’on n’a pas d’affaire sur les routes, mais la route est là pour être partagée. On fait de l’exercice et on se garde en santé donc il faut être patient et arrêter d’être agressif.»

L’ex-olympien et homme d’affaires Louis Garneau.
L’ex-olympien et homme d’affaires Louis Garneau. Photo Nicolas St-Pierre

Rappelons que le choc avait également laissé place à l’incompréhension et à la colère au lendemain du décès de l’adolescente alors que certains ont commencé à accuser les cyclistes et d’autres à pointer la vitesse et la configuration de la route du doigt sur les réseaux sociaux.

«Il y a de l’amélioration depuis quelques années, mais il y a encore beaucoup de travail et d’éducation à faire à ce niveau pour éviter que ça se reproduise. Les cyclistes sont nombreux au Québec et ils ont le droit d’être sur la route», a-t-il conclu.

Un exemple flagrant

Une cycliste présente à la vigile a d’ailleurs accepté de témoigner au sujet d’un épisode de rage au volant vécu plus tôt dans la journée alors qu’elle se trouvait en bordure de route dans le but de faire la lumière sur la problématique.

«On était dans le secteur de la station Duchesnay, on se préparait à partir. Il y a un autobus qui arrivait donc on s’est tassé pour laisser la place et c’est là que le chauffeur s’est arrêté pour nous crier qu’on n’avait pas d’affaire là et qu’on était toujours dans le chemin», explique Josée Savard, présidente du club cycliste Cyclorizon.

«Ça n’a pas de bon sens. C’est épouvantable, on veut seulement faire de l’exercice. Qu’est-ce qu’on doit faire de plus? C’est le genre de situation qui arrive fréquemment chez les cyclistes et ça donne des drames comme celui-ci», se désole-t-elle.

Publicité
Publicité