Transaction majeure: HanesBrands dans la mire de Gildan

La société québécoise Gildan Activewear est sur le point de conclure un accord en vue de l’acquisition de la multinationale HanesBrands, rapporte mardi par le Financial Times, de Londres.

Cette acquisition pourrait valoriser le fabricant américain de sous-vêtements à près de 5 G$ US, dette comprise, selon des sources proches du dossier.

Le quotidien britannique rappelle qu’HanesBrands a souffert de la faiblesse de ses ventes et de la réduction des stocks chez ses partenaires détaillants. Les politiques douanières du président Donald Trump auraient aussi entraîné une hausse de ses coûts. Depuis le début de l’année, son action a chuté de 40%.

En revanche, le cours de l’action de Gildan, dirigée par Glenn Chamandy, se négocie à des niveaux records et l’entreprise a enregistré des ventes et des bénéfices records au deuxième trimestre de cette année.

Les négociations sont à un stade avancé et une acquisition pourrait être conclue d’ici la fin de la semaine, mais les négociations ne sont pas finalisées et pourraient encore échouer, précisent des sources du quotidien.

HanesBrands avait une capitalisation boursière de 1,7 G$ à la clôture de lundi. Sa dette totalisait environ 2,5 G$ en juin.

Le bras de fer entre HanesBrands et l’investisseur activiste Barington Capital a conduit à l’ajout de trois administrateurs indépendants supplémentaires au conseil d’administration fin 2023.

L’année suivante, pour réduire sa dette, HanesBrands a vendu la marque de vêtements Champion à Authentic Brands pour 1,2 G$ US, laissant derrière elle les marques de sous-vêtements Hanes, Bonds, Maidenform, Bali et Playtex.

De son côté, Gildan est surtout connue pour sa fabrication de t-shirts, cotons ouatés, chaussettes et sous-vêtements. Sa valeur d’entreprise s’élevait à un peu moins de 10 milliards de dollars à la clôture du marché lundi.

L’entreprise montréalaise s’est généralement concentrée sur la croissance de ses marques existantes. Son acquisition la plus notable à ce jour a été celle d’American Apparel en 2016 pour 88 M$ US à la suite d’une vente aux enchères de faillite.

Lors d’une conférence téléphonique le mois dernier, le PDG de Gildan, Glenn Chamandy, avait rejeté l’idée que l’entreprise rachète des marques concurrentes à bas prix, affirmant qu’il était «beaucoup plus avantageux de gagner des parts que d’en acheter».

«Mais nous ne disons pas que nous n’examinerions pas quelque chose au bon moment», avait-il ajouté.

Depuis un an, l’action de Gildan a grimpé de 15,64%. Ce matin toutefois, peu après 10h20, son titre était en recul de 6,35% à la Bourse de Toronto.