Hamad: ses deux premiers candidats ne se prononcent pas sur le tramway
L’aspirant maire Sam Hamad a présenté ses deux premiers candidats hier


Stéphanie Martin
Les deux premiers candidats de Leadership Québec ont refusé de se prononcer sur le tramway, le plus important projet d’infrastructure à Québec.
«Ce n’est pas une question d’être pour ou contre le tramway aujourd’hui, c’est vraiment une question de présenter ma candidature», a souligné Justine Savard. «Je suis pour une mobilité intelligente, mais je pense qu’éventuellement, Sam aura l’occasion de présenter sa vision pour la mobilité», a ajouté Jean-Stéphane Bernard. De son côté, M. Hamad promet de détailler son propre projet avant l’été. Disant constater «un recul» pour Québec au cours des dernières années, les candidats n’ont pas souhaité non plus «entrer dans des éléments de programme», se contentant de dire que «Sam, c’est le leader dont nous avons besoin». M. Hamad a indiqué que la journée était consacrée à la présentation des candidats et qu’«après les vacances d’été [ils vont nous] revenir avec des choses précises dans chaque quartier».
Deux candidats issus de l’État québécois
Les deux premiers candidats de Leadership Québec sont tous deux issus de la machine gouvernementale ou de la fonction publique québécoise.
L’avocate Justine Savard, candidate dans Sainte-Thérèse-de-Lisieux, à Beauport, a déjà tenté sa chance comme candidate au palier provincial, en 2022, avec la Coalition Avenir Québec.
Elle a également travaillé dans deux cabinets ministériels caquistes et est engagée dans la fondation Cité Joie, une œuvre familiale.
Jean-Stéphane Bernard, qui tentera sa chance avec Leadership Québec dans Saint-Louis–Sillery, est un ancien haut fonctionnaire, sous-ministre et délégué du Québec.
M. Hamad a promis de «tout faire pour avoir la parité» dans son équipe.
Hamad attend l’avis des experts sur le troisième lien...
Sam Hamad a réaffirmé son appui au troisième lien. Il ne s’en fait pas outre mesure pour l’accroissement de la congestion que l’infrastructure peut causer à Québec.
«Si on regarde juste les inconvénients, on ne fera rien dans la vie. [...] La raison, c’est pas pour la circulation en premier. La raison, c’est l’économie, c’est la sécurité.»
Il a cependant «corrigé» une déclaration qu’il avait faite en 2023 à Radio-Canada, selon laquelle il privilégiait un pont à l’ouest.
Jeudi, il a assuré: «Je vais laisser les spécialistes décider techniquement où il doit aller, avec l’acceptabilité et [le moins] d’inconvénients [...] possible pour la ville de Québec.»
... mais critique les experts
Le candidat à la mairie a été questionné sur l’avis d’expertes en transports qui ont affirmé dans Le Journal que l’utilité du troisième lien n’est pas démontrée et que le projet pourrait «ruiner le Québec».
En réponse à leur analyse, il a rappelé: «Je suis ingénieur. J’ai une maîtrise en génie, en passant.» Pour lui, «un jour, il faut le faire», le projet.
Il convient cependant que «tout le monde se questionne actuellement sur les finances du gouvernement et la capacité du gouvernement du Québec à financer des projets».
Mais il renvoie la balle au gouvernement du Québec, responsable du projet.
La rentabilité et l’efficacité d’àVélo dans la mire
Le candidat à la mairie est aussi revenu sur le manque de transparence qu’il dit constater en ce qui concerne Capitale Mobilité, l’organisme qui gère le service de vélopartage àVélo.
Il dit regretter que les états financiers ne soient pas disponibles et qu’on le renvoie à l’accès à l’information.
«On prend l’argent des citoyens et on l’investit dans àVélo et ailleurs. J’aimerais ça savoir cet argent-là, qu’est-ce qu’il fait? C’est-tu rentable? [...] Je veux savoir la gestion d’àVélo. Est-ce qu’elle est efficace? Est-ce qu’elle répond aux demandes des citoyens? Est-ce qu’on gaspille de l’argent?»
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