Hamad promet d’abolir la hausse de la taxe sur l’immatriculation
Il compte notamment abolir des postes de cadre au Réseau de transport de la Capitale et réévaluer les programmes et les projets, comme celui d’àVélo

Stéphanie Martin
S’il est élu maire de Québec, Sam Hamad promet d’abolir la hausse de la taxe sur l’immatriculation de 60$ décrétée en 2025 par l’administration Marchand; il compte notamment supprimer des postes de cadre au RTC pour compenser le manque à gagner.
«La taxe Marchand, c’est terminé», a lancé le candidat à la mairie, dans un point de presse tenu devant l’édifice du Réseau de transport de la Capitale (RTC) dans Lebourgneuf.
Selon lui, cette taxe est «injustifiée», dans le contexte où la Ville a dégagé des surplus de 98 millions $.
Pour M. Hamad, avec ces surplus, «la Ville a gagné au bingo. C’est pas une victoire, c’est une luck.»
Il soutient que l’administration Marchand ne peut pas se vanter de dégager ces surplus et en même temps demander 60$ de plus aux familles pour l’immatriculation des voitures.
Il s’engage donc à abolir la hausse de 60$ et à ramener la taxe au montant d’origine de 30$, montant qu’il compte indexer chaque année.
Réagissant brièvement, le maire Bruno Marchand a indiqué que la taxe «apporte beaucoup de bons résultats», sur lesquels il promet de revenir.
«La [desserte de la] couronne nord, c’est indispensable. Faut améliorer le transport.»
Couper des cadres au RTC
Pour compenser les 18,2 millions $ que la taxe sur l’immatriculation apporte aux finances de la Ville, Sam Hamad promet une «gestion avec rigueur», notamment en faisant le ménage dans les dépenses de la Ville et du RTC.
Au RTC, il compte couper «avec respect» dans «les dépenses d’opération et les salaires».
Dans cette organisation, il compte abolir des postes de cadre, car le taux d’encadrement y est trop élevé, juge-t-il. Mais il prévoit aussi d’augmenter le nombre de chauffeurs.
«Il y a trop de cadres, trop de responsables de gestion, par rapport au monde qui travaille.»
Il a donné pour exemple le fait de sabrer une dizaine de postes de cadre. «Si vous coupez 10 personnes, vous montez [économisez] des millions rapidement.»
àVélo sera scruté
Il a aussi visé le déploiement du très populaire réseau àVélo, qui a été étendu aux quartiers, sur une grande partie du territoire de la Ville, jusqu’à Charlesbourg et Loretteville.
Il le considère comme un bon projet au centre-ville, mais il veut «regarder» son déploiement en périphérie.
M. Hamad a été irrité par les questions des journalistes qui lui ont demandé pourquoi, alors qu’il était ministre des Transports sous le gouvernement libéral, il n’avait pas indexé la taxe sur l’immatriculation, en place depuis 1992.
Pour lui, c’est du passé. «Personne n’en parlait et la demande n’était pas là. Dans le temps, on répondait aux demandes. Regardez votre revue [de presse], on n’en parlait pas. Ne revenez pas avec ça.»
Il a plutôt voulu insister sur le fait que son gouvernement a laissé des surplus lorsqu’il a quitté le pouvoir.
«De la pensée magique»
«Sam Hamad, ce n’était pas quelqu’un qui était réputé pour être un bon gestionnaire ni quelqu’un de rigoureux. Je n’ai pas de confiance en Sam Hamad», a de son côté critiqué le candidat à la mairie Claude Villeneuve, qui croit que c’est «de la pensée magique» de vouloir abolir la hausse de taxe.
Sam Hamad déplore aussi la hausse de la dette du Réseau de transport de la Capitale, affirmant qu’elle se situe à 161,4 millions $.
Le candidat a choisi de présenter le chiffre de l’endettement net à long terme consolidé, tiré des états financiers 2024 du RTC, a-t-il précisé.
Historiquement, le chiffre qui est utilisé lors du dévoilement du budget est la dette nette. En 2025, celle du RTC montera à 137,8 millions $.
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