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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Hamad et Marchand: la guerre des mots et des chiffres s’intensifie

Annonce de Sam Hamad au sujet de la taxe sur l’immatriculation à Québec, le jeudi 15 mai 2025. 
STEVENS LEBLANC/JOURNAL DE QUEBEC/AGENCE QMI)
Annonce de Sam Hamad au sujet de la taxe sur l’immatriculation à Québec, le jeudi 15 mai 2025. STEVENS LEBLANC/JOURNAL DE QUEBEC/AGENCE QMI) Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
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Photo portrait de Taïeb Moalla

Taïeb Moalla

2025-05-22T14:29:21Z
2025-05-22T18:00:01Z
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Accusé par le maire de Québec de propager «des mensonges» et des «faussetés» en lien avec la taxe sur l’immatriculation, Sam Hamad, lui-même candidat à la mairie, a contre-attaqué en affirmant que l’administration Marchand emprunte «la voie du mensonge».

Signe supplémentaire que la précampagne électorale municipale a pris son envol, la guerre des mots et des chiffres entre les deux rivaux à la mairie s’est intensifiée au cours des dernières heures.

Jeudi matin, Sam Hamad, chef de Leadership Québec, a envoyé une déclaration aux médias pour déplorer le fait que «l’administration Marchand a choisi d’emprunter la voie du mensonge en s’adressant à la population».

Tout a commencé le jeudi 15 mai lorsque M. Hamad a annoncé son intention d’abolir rapidement «la taxe Marchand», soit la hausse de 60$ de la taxe sur l’immatriculation (passée de 30$ à 90$ depuis le 1er janvier) décrétée par l’administration Marchand.

Or, mardi, en marge du conseil municipal, le maire de Québec, Bruno Marchand a regretté que son rival ait propagé plusieurs «mensonges», ce que M. Hamad a catégoriquement nié jeudi.

«Faits réels et vérifiés»

Tout d’abord, M. Hamad insiste pour dire qu’il a promis d’abolir rapidement la taxe sur l’immatriculation sans s’engager formellement à ce que cela se fasse dès 2026. Là-dessus, le maire Marchand avait d’abord accusé son rival de mentir avant de se raviser sur cet aspect dès son point de presse de mardi.

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Ensuite, M. Hamad a juré s’être basé sur le rapport annuel du Réseau de transport de la Capitale (RTC) lorsqu’il a affirmé que le Réseau comptait «500 quelques employés qui font de la gestion: professionnels, cadres, contremaîtres, et vous avez 907 chauffeurs d’autobus».

Or, Maude Mercier Larouche, présidente du RTC, a affirmé vendredi dernier que M. Hamad a parlé de l’existence de 500 cadres au RTC.

«Je n’ai jamais dit ça», s’est vivement défendu le chef de Leadership Québec en assurant qu’il avance seulement des «faits réels et vérifiés».

Ce dernier a également dit maintenir ses chiffres sur la dette du RTC, sur son budget d’exploitation et sur le taux d’absentéisme des chauffeurs. Il a, encore une fois, dit se baser sur les rapports financiers du RTC et sur l’audit de performance réalisé, à la fin 2024, par une firme indépendante.

Se défendant de mentir, Sam Hamad est passé à l’attaque en pressant l’administration Marchand de dévoiler les revenus et les dépenses de Capitale Mobilité et du service de vélopartage àVélo. «L’administration Marchand aurait-elle elle-même une relation compliquée avec les chiffres et la réalité?», s’est-il moqué.

Amende honorable

D’autre part, M. Hamad a dit faire «amende honorable» au sujet du député solidaire Sol Zanetti.

La semaine dernière, sur la station de radio BLVD, il avait affirmé que le député de Jean-Lesage avait contribué à la caisse du parti politique du maire Marchand. Or, M. Zanetti a plutôt fait un don à Transition Québec, le parti de Jackie Smith, a reconnu M. Hamad.

Ce qu’ils ont dit

«M. Hamad a la mémoire courte et change son discours selon son auditoire [...] Maintenant, on l’invite à nous faire connaître rapidement ses propositions pour la Ville, puisque c’est ce à quoi les citoyens s’attendent.» –Le cabinet du maire Marchand

«Ça arrive à un être humain [de mal s’exprimer] [...] Il faut s’habituer à moi. Je ne suis pas poète. Je ne suis pas un professeur de français. Je ne suis pas un philosophe. Je ne suis malheureusement pas fort là-dedans. Donnez-moi la chance, les amis.» –Sam Hamad interrogé par Le Journal quant à l’ambiguïté ou au manque de clarté de certaines de ses déclarations.

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