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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Haltérophilie: soupir de soulagement pour Maude Charron

Photo d'archives, AFP
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Philippe Asselin

2022-12-09T19:17:26Z
2022-12-09T19:36:13Z
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Sans vouloir faire un mauvais jeu de mots, il est sensé de dire que l’haltérophile québécoise Maude Charron a dorénavant un gros poids de moins sur les épaules. 

• À lire aussi: Haltérophilie: Nouvelle catégorie, pas de problème pour Maude Charron

Jeudi en Colombie, la médaillée d’or aux Jeux olympiques de Tokyo a pris le troisième rang des Championnats du monde d’haltérophilie chez les 59 kilogrammes. C’était la première fois que Charron participait à une compétition aussi prestigieuse dans cette catégorie de poids, elle qui a connu la gloire chez les 64 kg.

La femme a choisi de faire le saut chez les 59 kg, parce qu’il n’y aura pas de compétitions du côté des 64 kg aux Jeux olympiques de Paris en 2024.

«Dans les 64 kg, j’étais une déjà une petite 64. Gagner du poids, ce n’était pas évident. Le choix était plus simple de descendre», a expliqué dans un point de presse vendredi celle qui aurait aussi pu monter chez les 71 kg.

Cette médaille de bronze obtenue à Bogota confirme qu’elle a fait le bon choix.

«J’avais de la pression, mais c’était surtout moi qui me la mettais. Je voulais me prouver que j’avais ma place dans cette catégorie. Je voulais aussi valider que notre choix d’aller dans les 59 kg – et non dans les 71 kg – était le bon.»

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«Je voulais également montrer à ma fédération que mon changement d’entraîneur a fonctionné et que notre travail a porté fruit.»

En effet, Charron a pris l’importante décision de se tourner vers l’entraîneur américain Spencer Arnold dans la dernière année et pour la suite.

«J’avais besoin de quelqu’un qui pouvait améliorer ma préparation, tout en continuant que ce soit plaisant pour moi. C’est un nouveau cycle olympique et une nouvelle catégorie de poids. Considérant tout ça, je voulais partir à neuf.»

Pratiquement qualifiée pour Paris

Comme l’a si bien dit Charron : «il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais...». L’athlète a sorti cette phrase en parlant de sa qualification pour les Jeux de 2024.

Selon le nouveau processus de qualification olympique, une athlète n’a besoin que d’une seule belle compétition – d’un gros pointage – pour être dans le top 10 et ainsi obtenir ton billet pour Paris.

«Je suis déjà dans le top 3 après la première qualification olympique, a soulevé Charron. Ça prendrait sept personnes qui battent mon pointage pour me déloger du top 10, ce qui ne sera vraiment pas facile.»

«Ce matin, j’ai dit à ma mère et mon chum qu’il faudrait commencer à regarder pour les billets d’avion pour Paris», a-t-elle ajouté en riant.

En Colombie, Charron a soulevé un total de 231 kg. Seulement la Colombienne Yenny Fernanda Alvarez Caicedo (234 kg) et Kuo Hsing-Chun (232 kg) ont obtenu de meilleurs résultats.

La native de Sainte-Lucie devra tout de même participer à un minimum de quatre autres compétitions qualificatives d’ici les Jeux d’été 2024. Elle aura toutefois moins de pression de performance.

«Je vais continuer à vouloir m’améliorer, mais je peux maintenant me concentrer sur une énorme progression jusqu’aux Jeux de Paris à la place de faire de petits pas à chaque compétition afin d'espérer me battre pour une place.»

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