Half Moon Run fera trois concerts avec l’OSM la semaine prochaine: «C’est comme un rêve réalisé»
Le groupe montréalais avait joué avec l’orchestre pour la première fois en 2017


Raphaël Gendron-Martin
«Au début avec Half Moon Run, je ne pensais pas avoir des expériences comme ça. On ne pouvait même pas imaginer que c’était possible.» À quelques jours de fouler à nouveau la scène de la Maison symphonique en compagnie de l’OSM et des acolytes de son groupe, Dylan Phillips se montre très reconnaissant.
En 2017, alors que Half Moon Run était encore une jeune formation avec seulement deux albums à son actif, le groupe s’était produit deux soirs avec l’Orchestre symphonique de Montréal, à l’occasion de la série OSM POP.
«C’était fou comment ça avait bien marché, se souvient le claviériste et batteur Dylan Phillips. C’était vraiment une des meilleures expériences de nos vies de faire ça. Surtout pour moi.»
Avant de rejoindre les rangs de HMR, en 2009, Dylan Phillips a connu un parcours de musique classique, en Colombie-Britannique. «Ma vie, c’était le piano, mentionne-t-il. Pendant mes études à Victoria, j’ai eu la chance de jouer le deuxième concerto de Rachmaninov avec orchestre, deux fois. J’ai joué avec l’Orchestre de l’Université de Victoria et aussi l’Orchestre philharmonique de Sooke.»
Pour le pianiste, jouer la musique de Half Moon Run avec un orchestre symphonique était «comme un rêve réalisé».

Sans amplification
Parce qu’ils ne savaient pas, en 2017, comment leur musique allait bien se marier avec l’univers symphonique, les musiciens avaient laissé Blair Thompson s’occuper des arrangements. Mais, pour cette deuxième expérience, Dylan Phillips a décidé de mettre la main à la pâte.
«Blair et moi, on a discuté au téléphone presque tous les jours pendant deux mois pour trouver la manière où tout peut blender [se mélanger] ensemble. Voir qu’est-ce qui est possible ou non.»
Décrivant la Maison symphonique comme une «salle magique», Dylan Phillips mentionne que ses collègues et lui vont baisser le volume de leurs instruments pour mieux se marier avec l’orchestre. «Cette salle est faite pour la musique sans amplification. On veut entrer dans cet esprit-là.»
Cinq tableaux
Le groupe a aussi voulu faire différent dans son approche pour concevoir la liste des chansons. Au lieu de présenter une suite de pièces individuelles, les musiciens ont eu l’idée de présenter cinq tableaux qui contiendraient chacun entre trois et cinq morceaux.
«La musique va juste passer d’une chanson à l’autre sans arrêt, indique Dylan. Chaque tableau montrera une couleur du band, un style de musique. On a un tableau où ce sera presque juste de la nouvelle musique qu’on n’a jamais jouée live.»
Après ces concerts, le groupe ira dans les Maritimes pour une petite série de trois spectacles. Il jouera aussi au festival La Cigale, dans la baie de Beauport, en août.
La fin de L’Appel
En mai 2024, Half Moon Run avait coorganisé, avec evenko, le festival L’Appel, au Parc olympique. Pourquoi n’est-il pas revenu avec une deuxième édition cette année?
«Ça prend beaucoup de temps et d’effort pour faire un festival, répond Dylan. Ce n’est pas facile à faire. Ça nous intéresse certainement d’en faire un dans le futur. Mais pour l’instant, on voulait juste être des musiciens et créateurs.»
Les spectacles de Half Moon Run avec l’OSM auront lieu du 13 au 15 mai, à la Maison symphonique. Pour plus d’info sur le groupe: halfmoon.run.