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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

J’ai dû attendre 2 h 30 au téléphone pour obtenir un rendez-vous avec un médecin au Guichet d’accès à la première ligne...

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2023-05-31T05:00:00Z
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Nos journalistes vivent eux aussi toutes sortes de problèmes et de péripéties dans leur vie quotidienne. Ils nous livrent ici leurs témoignages personnels dans lesquels plusieurs de nos lecteurs se reconnaîtront. 


Dorénavant, les patients orphelins doivent passer par un guichet d’accès unique pour voir un médecin de famille. Mais il faut s’armer de patience: il m’a fallu rester 2 h 30 au téléphone, lundi, avant d’obtenir un rendez-vous, alors qu’un problème informatique accentuait des temps d’attente déjà décourageants. 

• À lire aussi: «Je vais être mort en 2024!» déplore un patient incapable d'avoir un rendez-vous avec un pneumologue au public

Comme plus de 643 000 Québécois, je suis toujours sans médecin de famille. Pour mettre les choses en perspective, lorsque je me suis inscrit au Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF), il y a six ans, Gaétan Barrette était toujours ministre de la Santé. 

Devant les ratés de ce premier système, son successeur, Christian Dubé, a ensuite créé le Guichet d’accès à la première ligne (GAP). En un coup de baguette magique, 500 000 Québécois ont été inscrits auprès d’un groupe de médecine familiale.  

Problème réglé!  

Enfin, jusqu’au jour où vous avez réellement besoin de voir un médecin.  

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Ping-pong téléphonique

En bon citoyen, j’ai donc appelé au GAP, lundi, comme demandé par le gouvernement. Après 1 h 20 d’attente sur une musique doucereuse, une préposée me répond enfin. «Bonjour, nous allons mettre à jour votre dossier du GAMF».   

Euh... ok. Nom, adresse, pharmacie la plus proche.  

Et maintenant je vous remets en attente pour parler à une infirmière. Ça devrait prendre environ 45 minutes!  

Même manège ensuite avec l’infirmière qui remplit mon formulaire de santé. 

Je crois enfin voir la lumière au bout du tunnel... 

Monsieur, je vous mets à nouveau en attente pour prendre un rendez-vous avec une adjointe administrative! 

Entretemps, vous imaginez bien que j’ai tenté de me tourner vers le service en ligne, comme la voix enregistrée me le conseille depuis maintenant 2 h. Résultat: appelez au GAP! Eh ben, merci du tuyau.  

Encore 30 minutes et j’ai pu, finalement, obtenir un rendez-vous avec un médecin.  

Pas chanceux, mais...

Bien sûr, les ennuis vécus par Rendez-vous santé Québec ont pu créer un afflux d’appels au GAP, lundi, alors que le site était inutilisable en raison d’un problème avec le système d’identification Captcha.  

«Vous n’êtes pas chanceux, habituellement ça prend 1 h», m’a confié l’adjointe administrative au moment de prendre mon rendez-vous. Quand même! 

Personnellement, mon emploi me permet de patienter au bout du fil tout en travaillant (et d’ailleurs, merci aux trois employées du GAP, dont le professionnalisme a été exemplaire).  

Mais comment une enseignante, par exemple, pourrait-elle se payer le luxe de perdre une heure ou plus dans l’espoir d’obtenir un rendez-vous médical? 

Je suis bien obligé de le dire: quand j’appelle un dentiste, un chiro ou un physio, ça répond rapidement!  

Bon, ce n’est pas tout, ça, maintenant je dois aller m’inscrire sur SAAQclic.  

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