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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Guerre tarifaire: Legault espère une entente de trois à cinq ans entre le Canada et les États-Unis

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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2025-07-21T17:45:03Z
2025-07-21T18:41:33Z
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François Legault aimerait que le Canada et les États-Unis s’entendent sur trois à cinq ans afin de redonner de la prévisibilité aux entreprises, à défaut de lever complètement les taxes douanières.

M. Legault a réitéré hier que la gestion de l’offre, pour protéger les agriculteurs, et l’exemption culturelle, pour la survie de langue française, sont non négociables, à son arrivée à la rencontre estivale du Conseil de la fédération, qui se déroule jusqu’à mercredi dans la région de Muskoka, en Ontario.

Dans un échange avec les journalistes, le premier ministre du Québec a répété qu’en raison des menaces tarifaires de Donald Trump, les «investissements privés ont beaucoup baissé», et ce, partout au Canada.

«Ce qui fait le plus mal à l’économie du Canada, c’est l’incertitude», a-t-il souligné.

Ses homologues et lui ne semblent plus se faire d’illusions: une fois passée la date butoir du 1er août, il serait étonnant qu’il y ait zéro tarif sur les échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis. Le premier ministre du Canada, Mark Carney, a d’ailleurs préparé le terrain en ce sens, la semaine dernière. 

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Rappelons que Donald Trump menace d’imposer, à compter du 1er août, des droits de douane de 35% sur les produits canadiens exportés aux États-Unis, compromettant l'Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) qu'il a lui-même signé en 2020.

Prévisibilité

«L’entente ne sera peut-être pas parfaite, on aimerait mieux qu’il n’y ait aucun tarif. Mais il faut surtout avoir une entente où on sait où on s’en va pour un certain temps», a laissé planer M. Legault, se disant bien au fait des discussions ayant cours entre Ottawa et Washington.

M. Carney prévoit se joindre à ses homologues des provinces mardi pour en discuter.

«Si jamais M. Carney décide de signer une entente où il y a certains tarifs ou certains ajustements, [...] on doit avoir l’assurance qu’on conservera cette entente pour trois ou cinq ans», a souligné M. Legault.

Le chef de la CAQ entend profiter du passage de M. Carney pour lui demander de réserver les nouveaux investissements fédéraux prévus dans la défense canadienne aux entreprises d’ici, comme Bombardier dans l’aéronautique et Davie dans l’industrie navale. Il s'agit, selon lui, d'une opportunité de créer plusieurs dizaines de milliers d'emplois payants à travers le pays.

«Libérer le Canada», dit Ford 

L’hôte de la rencontre, le président du Conseil de la fédération et premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, n’a pas voulu s’aventurer sur la possibilité que certains tarifs demeurent.

«Ce que je suis content de voir, c'est que le pays est uni», a dit M. Ford.

Selon lui, la meilleure façon de répliquer aux menaces de Trump est d’acheter canadien.

M. Ford propose de «libérer le Canada», ses industries et ses ressources, en bâtissant «des pipelines» et en se débarrassant des contraintes réglementaires, qui retardent l’exploitation des minéraux critiques, a-t-il insisté.

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