Tarifs douaniers: le Canada gagne la guerre de l’opinion publique, croit Emmanuelle Latraverse

La guerre tarifaire qu’a déclenchée Donald Trump contre le Canada pourrait entacher davantage sa réputation qu’il n’aurait pu l’imaginer, estiment les panélistes à La Joute des analystes, mercredi soir.

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«Dans les faits, prenez un pas de recul, la guerre de l’opinion publique aux États-Unis, c’est le Canada qui est en train de la gagner», constate la chroniqueuse et animatrice Emmanuelle Latraverse.

Selon un dernier sondage Léger, ce sont seulement 30% des Américains qui appuient les tarifs douaniers imposés sur les produits canadiens par l’administration Trump.

Et cette guerre commerciale que mène Donald Trump contre le Canada serait désormais le principal enjeu qui préoccupe les répondants, et ce, avant l’inflation, les soins de santé et le logement.

«Je veux dire, quand même Fox News remet en question l’idée des tarifs. Quand le Canada et l’injustice des tarifs sont à la une de tous les journaux, dans tous les médias, partout, il y a aussi ça là-dedans. C’est tellement gros, c’est tellement démesuré et c’est tellement injustifié que, à un moment, il y a un risque politique là-dedans pour M. Trump», avance M^me Latraverse. «Je pense que c’est une des raisons pour lesquelles il a fait cet accord-là, avec au moins l’industrie automobile, pour essayer de mitiger l’impact.»

En encaissant les coups, le Canada est allé recueillir la sympathie d’une partie du peuple américain, non sans à tout le moins rappeler que les mesures tarifaires de Trump n’ont pour le moment pas encore avantagé les Américains.

«Il y a énormément de témoignages sympathiques au Canada qui circulent», fait remarquer l’animateur Paul Larocque.

Cette guerre commerciale risque également de faire dégrader la relation qu’entretenaient les Canadiens avec les Américains.

«Il y a autant de Canadiens qui, aujourd’hui, considèrent les États-Unis comme un pays allié qu’il y en a qui considèrent les États-Unis comme un pays ennemi», mentionne M. Larocque. «Le mot est puissant. C’est 31%, 30% dans le deuxième cas. Mais il s’est passé quelque chose de grave et je ne sais pas si, un jour, ça pourra revenir.»

Voyez le segment intégral dans la vidéo ci-dessus.