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L'article provient de TVA Nouvelles

Guerre tarifaire de Trump: voici trois conseils pour mieux gérer son anxiété

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Photo portrait de Dominique Plante

Dominique Plante

2025-02-04T20:32:31Z
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Les fameux tarifs douaniers du président des États-Unis, Donald Trump, sont reportés pour le prochain mois, mais de nombreux Québécois restent anxieux à propos de cet enjeu. Comment peut-on gérer cette anxiété? 

• À lire aussi: Les tarifs douaniers américains suspendus au moins 30 jours et un «tsar du fentanyl» nommé

Rappelons d’abord que l’anxiété est un trouble psychique causé par la crainte d’un danger réel ou fictif, selon les psychologues Christine Grou et Pascale Brillon. Dans ce cas-ci, ce «danger» ressenti est concret, ce qui peut rendre les choses plus complexes.

«Quand il y a une menace, c’est normal qu’on soit vigilant», a indiqué Mme Grou, qui est également présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, en entrevue à l’émission Le Québec matin, mardi.

«La vigilance, ça nous amène justement à être stressés, à être anxieux», a-t-elle ajouté.

«On a l’impression d’être bouleversés par des nouvelles qui sont violentes, c’est assez violent ce qui est en train de se produire, ça crée beaucoup d’incertitude», a commenté la Dre Brillon.

Bien s’informer, tout en gardant ses distances 

Le meilleur conseil de Christine Grou est de prendre quelques minutes par jour pour se renseigner sur le sujet avec des sources fiables.

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«Je pense que l’important, c’est d’être informé, d’aller à la bonne information [...], mais de ne pas rester rivé sur les bulletins de nouvelles», a-t-elle mentionné.

«[Le cerveau] encode que ça et il a l’impression qu’il n’y a que ça dans le paysage, a-t-elle expliqué. Alors, il faut être capable de prendre une distance puis de se rappeler qu’il faut continuer à vivre parallèlement à ça.»

La Dre Pascale Brillon renchérit en recommandant de s’informer au maximum 30 minutes à 1 heure par jour. «Ça va être important de ménager son exposition aux nouvelles », a-t-elle dit au micro d’Isabelle Maréchal, à Qub radio.

Se préparer à faire face aux menaces 

Dans le cas d’un «danger» réel, comme les avertissements de tarifs douaniers, Christine Grou suggère de prendre du contrôle sur la situation afin de se sentir moins menacé par l’enjeu en question.

«Je vais peut-être configurer mes vacances autrement ou je vais peut-être rester un petit peu plus prudent dans mes dépenses», a-t-elle illustré comme exemple.

Prendre soin de soi 

La Dre Pascale Brillon recommande de prendre au moins quelques minutes par jour pour décrocher de la réalité et prendre soin de sa santé mentale. La psychologue suggère notamment de faire de l’exercice.

Cela contribue à réduire le taux de cortisol, l’hormone libérée en période de stress et stimuler la production d’endorphines, qui aident à se détendre, selon la Société canadienne de psychologie.

La psychologue conseille sinon des activités propres à chacune pour décrocher, que ce soit de lire un livre, faire du coloriage ou écouter un bon film.

La Dre Brillon estime finalement que de prendre du temps avec ses proches est une excellente manière de dérocher, surtout dans une période où les gens vivent davantage de solitude.

«Il n’y a jamais eu autant de personnes seules», a-t-elle lancé.

En effet, presque un Québécois sur 10 a éprouvé le sentiment d’être isolé des autres, selon un sondage de l’Institut national de santé publique du Québec en 2023. Chez les jeunes de 18 à 24 ans, ce pourcentage augmente à 18%.

Voyez les deux entrevues complètes dans les vidéos ci-dessus

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