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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Guerre tarifaire de Trump: surmonter l’angoisse par la solidarité

Olivier Cenille, un père de famille inquiet
Olivier Cenille, un père de famille inquiet Photo OLIVIER FAUCHER
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Zoé Arcand

2025-02-03T05:00:00Z
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La solidarité et les actions concrètes sont à prioriser pour faire face à l’anxiété et à la colère causées par la déclaration de guerre tarifaire de Donald Trump, qui sème l’incertitude au sein de la population. 

«Ça m’inquiète, les prochains mois vont être difficiles pour beaucoup de monde, angoisse Olivier Cenille, un père de famille montréalais de 42 ans. Il y a plein de gens qui ont vu leur situation économique se dégrader au cours des dernières années et ça ne va pas s’arranger. Dans une guerre, les deux bords souffrent.»

«Il n’y a pas une journée où on n’entend pas parler de ces tarifs. C’est sûr que ça augmente le taux d’anxiété», explique Christine Grou, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, précisant que ça évoluera au gré de la crise.

Photo courtoisie
Photo courtoisie

Incertitude

Pour certains Québécois, l’impact «reste encore très théorique», croit pour sa part le psychiatre à l’Institut Philippe-Pinel Gilles Chamberland. «On craint surtout une augmentation du coût de la vie.»

MARTIN ALARIE/JOURNAL DE MONTRÉAL
MARTIN ALARIE/JOURNAL DE MONTRÉAL

Pour d’autres, le stress est particulièrement concret.

Des compagnies ont annoncé des mises à pied ou des arrêts de production, indique le président québécois du syndicat Unifor, Daniel Cloutier, qui signale une «augmentation significative» des appels de membres angoissés.

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Unifor
Unifor

Mais un taux de stress élevé «ne veut pas dire que les gens ne sont pas en bonne santé mentale», rassure la Dre Grou, tout comme le Dr Chamberland, qui croit que les gens ont tendance à «se remonter les manches» quand ça va mal.

Il observe d’ailleurs «un mouvement croissant de solidarité et d’entraide».

Justement, en plus de l’inquiétude, M. Cloutier observe «un sentiment d’injustice et de colère envers l’administration Trump. Il y a un sentiment de solidarité accru» chez ses membres, assure-t-il.

Ceux-ci auraient exprimé de la détermination à se défendre et à mettre la main à la pâte dans l’effort de guerre.

Pas de panique

Pour contrer l’angoisse, la Dre Grou rappelle l’importance de s’informer auprès de sources fiables, mais aussi de prendre le temps de décrocher. Autrement dit, vaut mieux ne pas rester rivé devant les notifications de nos téléphones.

Elle suggère, pour les personnes inquiètes pour leur portefeuille ou leur emploi, de prendre le temps d’évaluer les impacts de la crise et les options qui s’offrent à elles et de ne pas «prendre des décisions sur le coup de la peur».

«Il faut apprendre à tolérer l’incertitude et contrôler ce qui peut être contrôlé», encourage-t-elle, suggérant de favoriser les actions concrètes, par exemple d’annuler des vacances prévues aux États-Unis.

Et attention à la colère, une «mauvaise conseillère», selon le Dr Chamberland.

D’autant plus que le comportement des adultes a un impact direct sur les émotions des enfants, qui s’imprègnent de celles de leurs parents et calquent les leurs dessus.

Avec la collaboration d'Olivier Faucher

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