Guerre en Ukraine: le Sénat américain pousse pour sanctionner davantage la Russie

AFP
Plus de 80 sénateurs américains ont apporté leur soutien à une proposition de loi mercredi visant à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie, face à ce qu'ils considèrent être un manque de volonté de Moscou de mettre fin à la guerre en Ukraine.
• À lire aussi: Ukraine: le Kremlin dément faire traîner les pourparlers en vue d'une fin du conflit
• À lire aussi: Un appel «utile» pour Vladimir Poutine ne signifie rien de bon pour les Occidentaux, selon un expert
• À lire aussi: «Rien n'a bougé»: des Ukrainiens sceptiques après l'appel Trump-Poutine
Ces élus issus des deux bords veulent mettre davantage la pression sur Vladimir Poutine, après l'échange au téléphone lundi entre le président russe et Donald Trump, qui n'a pas abouti au cessez-le-feu espéré par Kyïv, ses partenaires européens, et le président américain.
Avec 81 cosignataires sur 100 sénateurs, le texte dispose d'un soutien large, mais il n'est pas encore certain que le chef républicain du Sénat décide de soumettre le texte au vote. John Thune a ainsi déclaré préféré attendre les consignes de la Maison-Blanche sur ce sujet.
«Ces sanctions seraient imposées si la Russie refusait de s'engager dans des négociations de bonne foi en vue d'une paix durable avec l'Ukraine», ont déclaré dans un communiqué commun le sénateur républicain Lindsey Graham, proche allié de Donald Trump, et le sénateur démocrate Richard Blumenthal, à l'origine du texte.
«La proposition de loi imposerait également des droits de douane de 500% sur les biens importés de pays qui achètent à la Russie du pétrole, du gaz, de l'uranium, et d'autres produits», ajoutent-ils.
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, avait dit mardi s'attendre à ce que la Russie présente «dans quelques jours» ses termes en vue d'un cessez-le-feu en Ukraine, alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse Moscou de vouloir «gagner du temps».
L'Union européenne a déjà adopté formellement le même jour un 17e paquet de sanctions et attend «une réaction forte» de Washington si Moscou campe sur ses positions.
«C'est la Russie l'agresseur. C'est la Russie qui doit mettre fin à ce bain de sang», a estimé le sénateur Lindsey Graham dans un discours dans l'hémicycle mercredi.
«J'apprécie les efforts sincères du président Trump pour réunir les parties et trouver une solution avec laquelle nous pouvons tous vivre», a-t-il ajouté, avant de critiquer l'asymétrie selon lui dans les réponses russe et ukrainienne à ces efforts.
«Je pense que Zelensky est prêt à faire des concessions pour mettre fin à cette guerre. Poutine semble vouloir davantage parler qu'agir», a accusé l'élu républicain.
«Il est temps désormais d'accroître le coût de cette guerre sur Poutine», a-t-il déclaré.