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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Guerre en Ukraine: la «magie» du Vatican peut-elle encore imposer la paix?

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Photo portrait de Samuel Roberge

Samuel Roberge

2025-05-19T23:38:15Z
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Le pape s’est proposé comme médiateur dans l’espoir de favoriser un accord de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie. Or, rien ne garantit que l’œuvre du Vatican pourra réellement faire avancer les pourparlers.

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«Est-ce qu’il y aurait une magie qui va opérer comme c’est arrivé auparavant entre les Ukrainiens et l’administration Trump? Je n’en suis absolument pas certain», évoque le collaborateur Stéphan Bureau en entrevue sur les ondes de LCN, lundi.

Volodymyr Zelensky et le vice-président américain, JD Vance, ont d’ailleurs renoué le dialogue au Vatican, en marge de la messe inaugurale du pape Léon XIV, dimanche.

Les deux hommes ont été photographiés en train de rire lors de leur rencontre à Rome – une image qui tranche nettement avec celles captées lors de la conférence de presse qui s’était abruptement terminée à la Maison-Blanche en février dernier.

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Il n’en demeure pas moins que la force d’une icône telle que le pape Léon XIV peut avoir un poids important dans un tel contexte, si ce dernier souhaite réellement s’impliquer, comme l’a mentionné le président Trump dans sa publication sur Truth Social, en après-midi.

«Le symbole est très fort, admet Dominique Arel, titulaire de la Chaire d’études ukrainiennes à l’Université d’Ottawa.

«Mais il reste que, sur le fond, que les négociations aient lieu à Istanbul ou au Vatican, la Russie ne bronche pas, essentiellement», mentionne-t-il en entrevue sur les ondes de LCN, lundi.

Et la Turquie est justement un acteur qui ne souhaiterait pas être mis à l’écart des discussions entre l’Ukraine et la Russie, selon Stéphan Bureau.

«Il y a un acteur important qui n’a pas envie d’être sorti de l’équation, c’est la Turquie, qui avait accueilli les premières négociations de paix, qui avaient failli aboutir», rappelle l’analyste politique.

Par ailleurs, les premiers rapprochements entre les deux pays belligérants depuis le début de la guerre en février 2022 ont eu lieu à Istanbul, vendredi dernier.

«C’est un premier pas dans la bonne direction, mentionne M. Bureau. C’est un progrès du point de vue des Russes, qui refusaient catégoriquement des négociations directes avec les Ukrainiens au nom du fait que Volodymyr Zelensky ne serait plus légitime puisqu’il n’a pas été réélu comme il le devait il y a plusieurs mois.»

«Donc il y a du progrès. Est-ce que le fait de déplacer les négociations au Vatican changera quelque chose? Sincèrement, j’en doute», conclut-il.

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