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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Guerre commerciale: loin de la catastrophe annoncée sur le marché du travail, mais toujours à risque

La ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, était au micro du FM 99,5 et de LCN vendredi matin

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Photo portrait de Louis Deschênes

Louis Deschênes

2025-04-04T15:25:00Z
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Malgré la guerre commerciale, le Québec est encore loin de la projection de 100 000 emplois perdus confirme la ministre Christine Fréchette qui précise toutefois que la bataille n’est pas encore gagnée.

• À lire aussi: Guerre commerciale: «Il faut rester sur nos gardes», dit Legault

«Oui [c’est] en bas du 100 000 [emplois perdus]», a affirmé la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie à l'émission de Mario Dumont.

• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Elle a expliqué que le gouvernement n’a toujours pas d’estimation quant au nombre de pertes d’emplois liées à la guerre commerciale, mais que les premiers indicateurs montrent une certaine stabilité sur le marché.

«Quand on regarde le nombre de mises à pied qu’il [y] a eu dans les trois premiers mois cette année, comparativement à l’année passée, c’est pratiquement la même chose à 100 personnes près», a-t-elle souligné.

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Jusqu’à maintenant en 2025 dans la province, le nombre de pertes d’emplois est autour de 3100 travailleurs comparativement à 3000 en 2024, selon la ministre.

Toujours à risque

Mardi, un groupe d'analystes économiques estimait à plus de 160 000 le nombre d’emplois à risque au pays avec la menace de tarifs de Trump au moment où une compilation du Journal montre que les licenciements collectifs avaient bondi de 43% en un an Québec.

Christine Fréchette est demeurée prudente concernant l’annonce du président Donald Trump cette semaine, même si plusieurs analystes s’entendaient pour dire  que le Canada a évité le pire.

«Soulager est un grand mot, mais c’est rassurant de voir que nous n’aurons pas une nouvelle vague de tarifs», mentionne-t-elle.

Trump imprévisible

Quant à l’avenir du marché du travail, elle est aussi sur ses gardes face à l’imprévisibilité du président américain.

«Parce qu’ils ont évoqué d’autres types de tarifs à venir sur d’autres types de produits, notamment les semi-conducteurs, les produits pharmaceutiques, le cuivre, les produits énergétiques, donc tous ces secteurs-là sont toujours à risque.»

La ministre craint aussi une réplique de Donald aux contre-tarifs annoncés par le premier ministre du Canada Mark Carney.

En janvier, François Legault affirmait que le Québec pourrait perdre «jusqu’à 100 000 emplois» si le président Donald Trump décidait d’imposer des tarifs douaniers de 25%, ce qui est maintenant une réalité dans certains secteurs comme l’aluminium et l’automobile.

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