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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Grève illimitée dans l’éducation: les parents se préparent à un véritable casse-tête

Les centres de services de Montréal, de la Pointe-de-l’Île et de la Capitale suspendent les cours pour une période «indéterminée» dès le 21 novembre

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Photo portrait de Clara Loiseau

Clara Loiseau

2023-11-15T00:13:49Z
2023-11-15T04:05:24Z
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De nombreux parents se préparent à tout en casse-tête à partir du 21 novembre alors qu’ils devront faire preuve d’imagination pour faire garder leurs enfants en raison des grèves dans le milieu de l’éducation.

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«Ça va être compliqué, on va devoir s’organiser avec le télétravail et jongler avec les horaires», a expliqué Marlon Martinez, qui venait récupérer sa fille Maya, 8 ans, à l’école primaire Armand-Lavergne, dans l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

Pour lui comme pour des milliers de parents, le lancement d’une grève illimitée dès mardi 21 novembre provoque déjà des maux de tête. Surtout pour ceux qui n’ont pas le choix de se présenter sur leur lieu de travail.

«Je ne sais vraiment pas comment je vais pouvoir faire, s’est questionnée une mère qui n’a pas voulu se faire identifier et qui travaille dans la restauration. Je n’ai plus de jours de vacances et je ne peux pas m’absenter plus de trois jours!»

Croisé près à la sortie de l’école Denise-Pelletier dans Rivière-des-Prairies, Yeri Diaz énumérait les solutions qui s’offraient à lui, tout en essayant de planifier la logistique.

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«Une journée, ma mère devrait pouvoir prendre mes enfants et ceux de ma sœur. Une autre, ma conjointe devrait pouvoir faire du télétravail. Je devrai sûrement prendre une journée de congé ou deux pour y arriver», a-t-il raconté. 

  • Écoutez la rencontre Dutrizac – Dumont diffusée chaque jour en direct 7 h 05 via QUB radio :

Compréhensif

Malgré tout, le milieu de l’éducation reçoit l’appui des parents rencontrés par le Journal.

«Ça s’annonce pour être un peu le chaos, mais je soutiens leurs revendications. On est solidaire», a indiqué Mylène Lefebvre, une travailleuse de la santé dont les deux enfants vont à l’école Saint-Justin, dans l’Est de Montréal.

Le son de cloche est le même pour une mère rencontrée devant l’école La Vérendry qui espère que le gouvernement ne laissera pas les négociations traîner jusqu’à Noël.

«Ce qui dérange c’est que le gouvernement essaie de dire que les parents vont être dans une situation précaire à cause des profs, mais nous on voit plus l’inverse», affirme-t-elle.

Et l’apprentissage?

Pour le petit Daniel, 9 ans, ces «affaires de grands» signifiaient surtout «plusieurs» journées de congé. 

«J’espère que ma maman sera avec moi tous les jours», a-t-il lancé en souriant au Journal

Sa mère, Nathalie Laforge, s’inquiétait aussi d’un conflit de travail qui pourrait s’éterniser et de son impact sur le développement des enfants. 

«Ça n’a vraiment pas été facile avec les fermetures durant la pandémie. Est-ce vraiment nécessaire de perdre encore des journées d’apprentissage?», a poursuivi la technicienne en laboratoire.  

- Avec Axel Marchand-Lamothe

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