Grève générale illimitée chez Béton Provincial à Saint-Hubert


Martin Jolicoeur
Le Syndicat des travailleurs de Demix Béton, une division de Béton Provincial à Saint-Hubert, a déclenché la grève tôt mardi matin. On demande à l’employeur de retirer ses demandes de reculs.
En assemblée générale le 4 juillet dernier, les salariés de Béton provincial de Saint-Hubert ont refusé à 92% la dernière offre patronale, votant par le fait même pour une grève générale illimitée.
Ces derniers avaient depuis donné une chance à la négociation. «Mais, là, c’est trop long. L’employeur nous demande des reculs inacceptables. Il doit comprendre que nous sommes déterminés à conserver nos conditions de travail», affirme par communiqué le président par intérim du syndicat affilié à la CSN, Patrick Fournier.
Selon les employés, l’employeur demande «des reculs» au niveau des assurances collectives, du régime de retraite, des horaires de travail, des jours fériés et des heures supplémentaires.
Sans convention collective depuis le 1er mai, les salariés souhaitent maintenir leurs acquis ainsi qu’une augmentation salariale couvrant la hausse du coût de la vie.
«C’est inconcevable en 2025, avec un taux de chômage si bas, qu’un employeur demande des reculs de cette ampleur, soutient Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). Ces travailleurs sont à l’emploi de cette entreprise depuis des années. Ils possèdent une vaste expérience et ils ont développé une expertise précieuse. Et c’est parce qu’ils ont de bonnes conditions de travail qu’ils restent. L’employeur devrait voir ça!»
Béton Provincial, propriété de l’homme d’affaires André Bélanger, connaît des relations de travail difficiles dans plusieurs de ses unités. En outre, depuis décembre 2024, l’employeur a forcé au lock-out une cinquantaine de ses travailleurs de ses sites de LaSalle et Longueuil.