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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Grève étudiante à McGill: une «rage» contraire aux valeurs québécoises

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Eta Yudin et Julien Corona

2025-04-03T14:54:00Z
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Alors que le printemps commence à s’installer très tranquillement sur la métropole, les activistes radicaux pullulant sur nos campus intimident des étudiants juifs et non juifs, ainsi que des professeurs et du personnel de nos lieux d’enseignements, au nom d’une «semaine de rage». C’est inacceptable.

Une «semaine de rage», qui fait suite à une «semaine d’action», a lieu présentement sur les campus montréalais, avec pour but, encore une fois, d’imposer un agenda haineux.

La semaine dernière, au cégep Dawson, plusieurs étudiants majeurs en provenance de l’Université de Montréal ainsi que des campus de Concordia et de McGill sont venus intimider les élèves de l’école pour les «inciter» à rejoindre un retrait des classes le jeudi 27 mars.

Que des étudiants majeurs viennent intimider des étudiants pour la plupart mineurs est déjà inacceptable. Que cela se fasse sous couvert de haine des Juifs et d’Israël, le tout dans un cégep où de nombreux étudiants ont rapporté des actes d’intimidation, d’ostracisation simplement parce qu’ils sont Juifs ou pro-Israël l’est encore plus.

Que dire à part que c’est la preuve ultime encore une fois de la présence malheureusement profonde du virus de la haine sur les campus de lieux d’enseignement...

McGill intimidé

Le constat est le même cette semaine. Les étudiants de l’Université McGill ont entamé ce mercredi une grève de trois jours pour exiger de l’Université l’adoption d’un mandat de type BDS (boycottage, désinvestissement, sanctions), mandat considéré comme antisémite par plusieurs acteurs politiques, comme l’ancien premier ministre Justin Trudeau.

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Si le mandat de grève n’engage pas l’Université, une association radicale, responsable du campement illégal antisémite qui a instauré, avec d’autres groupes radicaux, un climat toxique à McGill l’année dernière, a commencé à faire circuler un formulaire visant à intimider des professeurs qui «refuseraient» aux étudiants la participation à la grève.

Ces actes d’intimidation antérieurs à la journée de mercredi sont accompagnés d’un programme pour les prochains jours qui ne peut que nourrir l’antisémitisme. Présentation d’un film problématique le mercredi soir, manifestation qui, connaissant le groupe responsable, a toutes les chances de virer au grabuge violent et haineux, présentations contraires aux valeurs communes québécoises, blocage de cours par des agitateurs possiblement externes au campus... Comment peut-on accepter ça?

Les étudiants devraient pouvoir poursuivre leurs études sans que l’importation constante d’un conflit étranger affecte encore une fois leur droit à un environnement sûr et sécurisé. Ce ne sont plus des activités étudiantes acceptables, c’est du harcèlement, et il est temps que nous le reconnaissions tous comme tel. Le droit de manifester n’inclut pas le droit d’intimider, de harceler ou encore de s’adonner à des discours haineux.

Le Québec attaqué

Universités cette semaine et, la semaine dernière, manifestations pro-Hamas toutes les fins de semaine depuis des mois, prêches de rues en l’honneur des «martyres» d’une organisation terroriste islamiste, présence d’un organisme aux liens douteux dans les marches hebdomadaires, etc. Alors que l’on espérait une accalmie des manifestations de haine pour 2025, le grabuge au nom d’une «résistance» – jeu sémantique afin que ces groupes ne tombent pas sous le coup de la loi et du soutien à une entreprise terroriste sanctionnée par le Code criminel – continue.

Face à ces provocations, les décideurs ne doivent pas rester les bras croisés. Toutes les autorités concernées doivent agir avec force et prendre leurs responsabilités pour que ces agitateurs ne puissent pas nuire à la société québécoise.

Nos jeunes, le personnel de nos campus et surtout l’ensemble des citoyens ont le droit de vivre sans se faire imposer une idéologie radicale contraire à nos valeurs communes.

Eta Yudin
VP Québec du CIJA

Julien Corona
Directeur associé aux communications et aux relations média du CIJA

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