Grève du RTC: les usagers se tournent vers la marche, les vélos et les taxis
Les passagers sont nombreux à avoir trouvé un moyen de déplacement alternatif jeudi et vendredi

Catherine Bouchard
À vélo, à pied ou en taxi, les usagers du Réseau de transport de la Capitale sont nombreux à avoir trouvé des solutions de remplacement au transport collectif en prévision de la grève prévue jeudi et vendredi.
Les impacts de la grève du RTC sont amoindris, selon plusieurs utilisateurs avec qui Le Journal s’est entretenu, en raison du retour du beau temps, qui facilite les moyens de transport alternatifs.
Une enseignante en langues modernes au Cégep de Limoilou fera tout simplement le trajet à pied, depuis le quartier Montcalm, où elle habite.
«C’est environ une quarantaine de minutes, mais je me donne une heure environ», lance Muna Shafiq.
Cette grève tombe en même temps que des examens, il est donc hors de question pour elle de manquer les cours. Et même si le retour sera plus long, essentiellement à cause des côtes à monter, elle ne compte pas utiliser le service de vélopartage du RTC.
«Je ne suis pas assez confiante avec le trafic», dit-elle.
Pas de solutions de rechange
Néanmoins, ce ne sont pas tous les usagers qui ont trouvé des solutions de remplacement. Une femme qui habite Sainte-Foy prend le transport du RTC quotidiennement pour se rendre à son travail aux Galeries de la Capitale. À moins de 24 heures de la grève, elle ne sait toujours pas ce qu’elle fera.
«C’est difficile pour tout le monde et c’est difficile pour moi, car c’est mon moyen de transport et je n’ai pas d’autres options», fait valoir Jocelyne Dib.
La situation est un peu ironique pour la dame, puisqu’elle perdra son emploi dans quelques jours. Elle aurait bien aimé que ce soit simple pour cette conclusion.
«Je travaille à La Baie et ça ferme dans une semaine», poursuit-elle, souriante malgré tout.
Ceux qui utilisent le RTC pour les loisirs se voient également obligés de trouver d’autres options.
«J’utilise le réseau surtout quand je vais voir des spectacles, car je ne veux pas payer de stationnement. Vendredi, je vais voir Kukum au Diamant et j’avais prévu prendre le bus. Alors, s’il fait beau, j’irai à pied, sinon je n’aurai pas le choix de prendre mon auto ou un taxi», souligne Hélène Brochu.
Le vélo populaire
Plusieurs autres clients réguliers ont indiqué au Journal que le vélopartage sera la solution de rechange à l’autobus, à condition que les vélos, qui seront assurément populaires jeudi et vendredi, soient disponibles. Selon la période de l’année, il est parfois difficile de trouver un vélo à emprunter ou même une place où le ranger lorsque son usage est terminé.
Les gens de l’extérieur se font aussi prendre par surprise par la grève. C’est le cas d’un couple de Montréal qui est ici pour la semaine.
«On n’a pas de voiture, donc on prend le transport en commun. En fait, le transport en commun, mais le taxi aussi», lance Aude Piché en compagnie de son conjoint, Jean-Joseph Tremblay.
L’option du vélopartage n’est pas envisageable pour le couple. Le taxi sera donc assurément leur moyen de transport dans les prochains jours.
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