Grève des fonctionnaires: «Le télétravail, c’est un privilège»

Les travailleurs et travailleuses du Québec ont de nombreux droits, tels ceux d’être payé, de se sentir en sécurité, d’être respecté; pour certains, le télétravail devrait s’ajouter à la liste.

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C’est entre autres le cas de Marc Ranger, ex-directeur québécois pour le Syndicat canadien de la fonction publique.

Selon lui, de nombreuses entreprises signalent que le marché du travail s’affronte à une nouvelle réalité, au sein de laquelle il faudra, pour attirer la main-d’œuvre, «être flexible, permettre du télétravail et des formules hybrides», explique-t-il en entrevue à l’émission «Le Bilan».

Karl Blackburn, PDG pour le Conseil du patronat du Québec, est en désaccord avec cette opinion.

«Le télétravail, c’est un privilège. C’est un privilège que l’employeur peut, dépendamment du style de son organisation, octroyer à ses employés, et ce n’est pas un droit qui est dévolu aux employés», ajoute-t-il.

Ce différend s’inscrit au sein du conflit de travail qui oppose les fonctionnaires fédéraux et le gouvernement de Justin Trudeau, alors que les premiers demandent une augmentation de salaire de 13,5% sur trois ans.

Or, pour M. Blackburn, au-delà de la question salariale, l’enjeu du télétravail est autrement plus préoccupant, puisque selon lui, les «demandes d’enchâsser le télétravail dans la nouvelle convention collective [viennent] directement heurter le droit de gestion des employeurs.»

Écoutez l’entrevue complète de Marc Ranger et de Karl Blackburn dans la vidéo ci-dessus.